L'Union impose un embargo au pétrole syrien
Sopot — L'Union européenne a décrété hier un embargo sur les importations de pétrole syrien, espérant ainsi frapper le régime au portefeuille et le convaincre de renoncer à la poursuite de la répression violente de la contestation dans le pays.
L'interdiction concerne l'achat, l'importation et le transport de pétrole et autres produits pétroliers venant de Syrie.L'UE, qui avait déjà décrété des gels d'avoirs et interdictions de visa à l'encontre de 50 personnalités, dont trois responsables iraniens, et huit entreprises ou organisations syriennes ou iraniennes, a décidé de les étendre à quatre personnes et à trois entreprises. Et l'embargo sur les armes en vigueur depuis le 9 mai demeure en vigueur. Selon des sources diplomatiques, les quatre nouvelles personnes sanctionnées sont des hommes d'affaires accusés de financer le régime de Bachar al-Assad. Parmi les trois entreprises figure une banque, selon ces sources.
Ces sanctions vont «frapper la Syrie au coeur», a commenté le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Uri Rosenthal, en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Sopot (Pologne). De fait, l'UE achète 95 % du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représente entre «un tiers des recettes en devises» de ce pays, selon le Suédois Carl Bildt.