Le sud de l'Afghanistan est de nouveau ensanglanté
Kandahar — Au moins 21 personnes, dont un journaliste afghan, ont été tuées hier dans des attaques suicide contre des bâtiments officiels de Tirin Kot, capitale de la province afghane d'Oruzgan, un nouvel épisode de la flambée de violences qui ensanglante le sud du pays.
Ces attaques, revendiquées par les insurgés talibans, traditionnellement très implantés dans cette province montagneuse et reculée, sont les plus meurtrières depuis un attentat suicide à la voiture piégée, fin juin, contre un hôpital du centre du pays, qui avait fait 38 morts. À la mi journée, «sept kamikazes ont mené des attaques suicide sauvages dans différents endroits de Tirin Kot», a indiqué le ministère de l'Intérieur, ajoutant qu'une «moto piégée, déclenchée à distance, [avait] également explosé à quelques centaines de mètres du quartier général de la police».Au total, 21 personnes ont été tuées et 38 blessées, selon le ministère, qui a précisé que les victimes étaient toutes civiles à l'exception de trois policiers tués et trois blessés. Le porte-parole des autorités provinciales, Milad Modaser, a indiqué que 12 enfants et deux femmes figuraient parmi les morts, ainsi qu'un journaliste afghan travaillant pour la BBC et l'agence de presse afghane Pahjwok, Ahmad Omid Khpalwak, dont les employeurs ont confirmé le décès.
Les combats ont duré environ cinq heures. La force de l'OTAN en Afghanistan a indiqué avoir prêté main forte aux forces de sécurité afghanes, notamment par un soutien aérien par hélicoptères.
M. Modaser a annoncé la fin des combats en fin d'après-midi.