Une clinique touchée par une frappe en Ukraine, bombardement en Russie

La frappe russe qui a touché une clinique à Dnipro a fait 2 morts et 30 blessés, selon le gouverneur régional, Serguiï Lyssak.
Compte Telegram du gouverneur de la région de Dnipro Serguiï Lyssak via Agence France-Presse La frappe russe qui a touché une clinique à Dnipro a fait 2 morts et 30 blessés, selon le gouverneur régional, Serguiï Lyssak.

L’Ukraine a de nouveau été visée vendredi par des salves de missiles russes, avec notamment une clinique touchée à Dnipro, où au moins deux personnes ont été tuées et trente autres blessées, une frappe dénoncée par le président Volodymyr Zelensky comme un « crime contre l’humanité ».

À Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a évoqué le conflit en cours avec l’envoyé spécial chinois Li Hui, qui s’était rendu le mois dernier à Kiev. Il a affirmé que la Russie souhaitait un règlement politique, mais que « l’Ukraine et ses soutiens occidentaux mettaient de sérieux obstacles à la reprise des pourparlers de paix ».

La Russie a par ailleurs fait état pour la cinquième journée consécutive de bombardements ukrainiens sur la région russe frontalière de Belgorod, ainsi qu’une frappe de drones à Krasnodar, à 200 kilomètres de la Crimée.

À Dnipro, « il y a déjà trente blessés, dont deux enfants. Nous n’avons toujours aucun contact avec trois personnes qui ont pu se trouver là-bas », a indiqué le gouverneur Serguiï Lyssak, précisant que deux hommes avaient également été tués.

Le président ukrainien a publié des images sur lesquelles on peut voir des bâtiments partiellement détruits. D’autres vidéos montrent des sauveteurs aidant des personnes au visage ensanglanté à s’échapper de la clinique.

« Une nouvelle attaque de missiles russes, un nouveau crime contre l’humanité », a dénoncé Volodymyr Zelensky. Selon la première dame Olena Zelenska, il s’agissait d’une clinique de soins psychiatriques.

Selon le gouverneur Serguiï Lyssak, sa région a été « massivement attaquée » pendant la nuit « avec des missiles et des drones ».

La Russie visée en retour

 

La municipalité de Kiev a elle aussi fait état dans la nuit d’une treizième attaque aérienne russe sur la capitale depuis début mai, avec cette fois-ci des missiles de croisière lancés par des bombardiers stratégiques depuis la région de la mer Caspienne.

« Selon des informations préliminaires, toutes les cibles ennemies dans l’espace aérien de Kiev ont été détectées et détruites », a-t-elle ajouté.

Sur l’ensemble du territoire, l’état-major ukrainien a relevé 55 attaques aériennes russes, dont l’une a notamment endommagé un barrage dans la région orientale de Donetsk, faisant courir « un grand danger d’inondation ».

L’armée russe a confirmé avoir mené des frappes nocturnes sur l’Ukraine, assurant avoir visé des « sites de stockage de munitions » et avoir « touché tous les sites désignés ».

Moscou a aussi fait état de bombardements ukrainiens sur la région frontalière de Belgorod, qui a subi des dizaines de tirs d’artillerie lors des 24 dernières heures, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov.

Ces tirs, qui ont entraîné des dégâts matériels sans faire de victimes, ont notamment visé le village de Kozinka, dans le district de Graïvoron, où avait eu lieu en début de semaine une incursion de combattants armés venus d’Ukraine.

Le district de Belgorodski, qui entoure la capitale régionale Belgorod, a été frappé par 14 tirs, notamment de drones, dont l’un a lâché une bombe sur un bâtiment administratif.

À Krasnodar, ville de plus d’un million d’habitants dans le sud de la Russie, des bâtiments ont été endommagés par la frappe de deux drones, qui n’ont pas fait de victimes.

Ces bombardements se déroulent au moment où l’Ukraine dit s’apprêter à lancer une contre-offensive d’ampleur contre les troupes russes. Vendredi, le Kremlin n’a pas confirmé les informations du dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, selon qui une livraison d’armes nucléaires est prévue sur son territoire.



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