Face à une nouvelle vague de COVID, les Français appelés à se faire vacciner

Le gouvernement français a demandé vendredi un « sursaut de la vaccination » aux Français, à quelques jours des Fêtes de fin d’année, les enjoignant également à « remettre le masque dans les transports en commun ».
Alors que sévit actuellement en France, comme dans les pays voisins, une triple épidémie avec la juxtaposition de la COVID-19, de la grippe et de la bronchiolite, le ministre de la Santé, François Braun, a évoqué une « situation sérieuse » lors d’une conférence de presse.
Seulement « 2,8 millions de personnes sont vaccinées contre la COVID-19 depuis début octobre, c’est bien moins que nos voisins européens », a souligné M. Braun, évoquant spécifiquement la campagne de rappel en cours.
Ce soir, je vous demande [d’] aider [les soignants], en vous vaccinant et en respectant les gestes barrières.
Du côté de la grippe, « 9,9 millions de vaccins ont été vendus en officine », soit une baisse de 5 % par rapport à 2021.
En conséquence, « les Français sont moins bien protégés cette année », « j’en appelle solennellement à un sursaut de la vaccination », a-t-il dit.
Aider les soignants
Relevant que les soignants avaient été applaudis chaque jour par les Français lors de la première vague de COVID, M. Braun a lancé : « Ce soir, je vous demande de les aider, en vous vaccinant et en respectant les gestes barrières. »
Le ministre a aussi insisté sur l’importance des gestes barrières : se laver les mains, aérer régulièrement, porter le masque dans les lieux clos. « Dans les transports en commun, dans les trains », a-t-il plaidé pour ce dernier.
Mais M. Braun a exclu de rendre le masque obligatoire, comme le réclament nombre de soignants : « Il y a des gestes simples qui n’ont pas besoin d’un texte. »
Jeudi, le président Emmanuel Macron avait remis un masque lors d’un déplacement estimant qu’il était nécessaire de « reprendre des habitudes » face à la remontée de l’épidémie de COVID-19, « sur la base du volontariat ».
En France, les huit premières vagues de COVID ont apporté une certaine immunité à la population, largement vaccinée mais en retard pour les deuxièmes rappels.
Mais si le nombre total de patients hospitalisés reste nettement inférieur aux plus hauts niveaux observés cette année, cette reprise risque de percuter un système de santé déjà en difficulté.
La pandémie a fait plus de 158 000 morts en France et, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 6,6 millions de morts dans le monde.