Quoi retenir du 29e jour de guerre?

Destruction d'un navire russe de transport de troupes ancré dans le port de Berdiansk, le 24 mars. 
Photo: Ukrainian Navy via Agence France-Presse Destruction d'un navire russe de transport de troupes ancré dans le port de Berdiansk, le 24 mars. 

Navire bombardé

L’armée ukrainienne a détruit jeudi un navire russe de transport de troupes ancré dans le port de Berdiansk, ville proche de Marioupol, sur la mer d’Azov.

L’importance de ce navire avait été vantée par les médias russes depuis son arrivée au port le 21 mars. Le bâtiment, qui peut transporter jusqu’à 1500 tonnes de cargaison, « est en train de décharger sous nos yeux des véhicules blindés qui renforceront notre déploiement », encensait récemment un journaliste russe sur la chaîne de télévision Zvezda. Il s’agissait du premier navire de guerre russe à arriver à Berdiansk, selon cette même source.

Échange de prisonniers

 

Russes et Ukrainiens ont procédé jeudi à des échanges de prisonniers. « En échange de dix occupants capturés, nous avons récupéré dix de nos militaires », a déclaré la vice-première ministre ukrainienne, affirmant qu’il s’agissait du « premier véritable échange de prisonniers de guerre » avec la Russie depuis le début de son offensive en Ukraine.

La déléguée russe aux droits de la personne a confirmé cet accord, en ajoutant qu’il y avait « également eu un échange de marins civils russes contre des marins civils ukrainiens ».

La moitié des enfants du pays déplacés

 

En moins d’un mois, plus de la moitié des enfants en Ukraine ont dû quitter leur foyer pour fuir l’insécurité et les combats dans leur pays, a indiqué l’UNICEF jeudi. « La guerre en Ukraine a forcé le déplacement de 4,3 millions d’enfants, soit plus de la moitié des 7,5 millions d’enfants que compte le pays », résume cette agence de l’Organisation des Nations unies (ONU).

« La guerre a provoqué l’un des déplacements d’enfants à grande échelle les plus rapides depuis la Seconde Guerre mondiale », a souligné Catherine Russell, la directrice générale de l’UNICEF. « C’est un sombre record qui pourrait avoir des conséquences persistantes pour les générations à venir. »

Environ 10 millions d’Ukrainiens ont fui leurs foyers, dont 3,6 millions sont partis à l’étranger, principalement en Pologne, un bilan en évolution de l’ONU.

Trahison

 

La Rada, le Parlement ukrainien, a voté jeudi un projet de loi qui rend « la collaboration » avec la Russie passible d’emprisonnement.

Lors de leur première séance de travail depuis un mois dans l’enceinte de la Rada, les 360 députés d’Ukraine ont entériné un texte qui punit toute « coopération » avec « l’ennemi » de « 10 à 12 ans » de prison.

Outre l’incarcération, les personnes condamnées se verront interdire d’occuper des fonctions dans l’administration, y compris locale, pour une durée allant jusqu’à 15 ans et pourront voir leurs biens confisqués.

Dans la foulée de cette nouvelle loi, le parquet de Kherson, une ville du sud occupée par l’armée russe, a annoncé avoir ouvert une enquête contre « deux habitants » de Nova Kakhovka, à 80 km plus à l’est, soupçonnés d’« aider de leur plein gré » les forces de l’envahisseur.

Le pétrole canadien à la rescousse

Le Canada a annoncé jeudi augmenter d’environ 5 % ses exportations de pétrole pour répondre « aux demandes d’aide » de ses « alliés, aux prises avec des pénuries » en raison du conflit en Ukraine.

En 2022, « l’industrie canadienne a la capacité d’augmenter progressivement ses exportations de pétrole et de gaz d’environ 300 000 barils par jour [200 000 barils de pétrole et 100 000 barils d’équivalent pétrole par jour de gaz naturel], afin de remplacer le pétrole et le gaz russes », a précisé le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, dans un communiqué.

Le Canada est le quatrième producteur mondial de pétrole.

 

Avec l’Agence France-Presse

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