Secoué par les «Pandora Papers», Andrej Babis essuie un revers aux législatives tchèques

Traînant les « Pandora Papers » comme un boulet, le mouvement populiste au pouvoir a essuyé un revers aux élections législatives tchèques qui se sont déroulées vendredi et samedi.
Le mouvement ANO (Action des citoyens mécontents), dont le chef milliardaire Andrej Babis est impliqué dans le scandale, pourrait bien perdre le pouvoir.
Après que 99,7 % des bureaux de vote ont rapporté leurs résultats, la coalition de droite Ensemble termine au premier rang, obtenant 27,7 % des suffrages, devançant ANO par cinq dixièmes de point de pourcentage.
Selon les autorités électorales, la coalition centre-gauche formée par le Parti pirate et STAN, un rassemblement des maires et des indépendants, est au troisième rang à 15,5 %.
Les deux principaux groupes d’opposition sont en position pour former une nouvelle coalition gouvernementale.
Le Consortium international des journalistes d’investigation a révélé la semaine dernière que M. Babis avait investi 22 millions $ dans des sociétés-écrans qui lui ont permis d’acheter 16 propriétés, en France. Ces sociétés et la propriété ne figurent pas dans la déclaration d’actifs de M. Babis.
Le premier ministre sortant a nié les allégations.
M. Babis a mené une campagne contre l’immigration qu’il a décrite comme une menace pour le pays, même si celui-ci n’est pas vraiment un endroit privilégié par les réfugiés. Il a aussi condamné le plan de lutte contre les changements climatiques de l’Union européenne.