
Facebook, «un réseau de la non-transparence», selon Berlin

Berlin — La ministre allemande de la Protection des consommateurs, Katarina Barley, a vivement tancé jeudi le réseau social Facebook, un « réseau de la non-transparence », selon elle, et réclamé des mesures au niveau européen après le scandale de la fuite de données.
« Les convictions éthiques sont sacrifiées sur l’autel des intérêts commerciaux », a écrit sur Twitter la ministre également chargée de la Justice.
« Il faut des règles claires pour les réseaux sociaux », a ajouté la ministre sociale-démocrate. « Nous devons codifier au niveau européen par la loi des exigences vis-à-vis des réseaux sociaux. »
#Facebook ist ein Netzwerk der Intransparenz. Ethische Überzeugungen fallen kommerziellen Interessen zum Opfer.
— Katarina Barley (@katarinabarley) 5 avril 2018
Für Soziale Netzwerke braucht es klare Regeln. Wir müssen klare Anforderungen an die Betreiber Sozialer Netzwerke auf europäischer Ebene gesetzlich festschreiben. https://t.co/wNqGashwmI
Le scandale autour de la diffusion de données personnelles d’utilisateurs de Facebook a pris une nouvelle ampleur mercredi, le réseau social estimant à quelque 87 millions, contre les 50 millions évoqués jusqu’ici, le nombre de membres dont les données personnelles ont pu être récupérées à leur insu par la firme britannique d’analyses de données et de communication stratégique Cambridge Analytica.
En Allemagne, plus de 300 000 utilisateurs du réseau social seraient touchés par ce scandale, selon Facebook.
Fin mars, la Commission européenne avait sommé le p.-d.g. de l’entreprise américaine, Mark Zuckerberg, de s’expliquer sur cette fuite géante de données.
Ce dernier doit être entendu le 11 avril par les parlementaires américains.