Militaires attaqués en France: Hamou B., un suspect au profil solitaire

Photo prise le 10 août 2017 d'une salle de prière de Sartrouville (Yvelines) fréquentée par Hamou B., suspect de l'attaque contre des militaires à Levallois-Perret.
Photo: Céline Agniel Agence France-Presse Photo prise le 10 août 2017 d'une salle de prière de Sartrouville (Yvelines) fréquentée par Hamou B., suspect de l'attaque contre des militaires à Levallois-Perret.

Cet Algérien de 36 ans vivait apparemment seul dans la grande banlieue ouest de Paris : sans casier judiciaire, non connu pour radicalisation, Hamou B., suspect de l’attaque contre des militaires à Levallois-Perret, n’était jamais entré dans le viseur des renseignements.

D’où la consternation de ses voisins quand ils ont vu débarquer mercredi les policiers encagoulés venus perquisitionner dans cette résidence privée de Bezons, en grande banlieue, coquette et bien tenue, quelques heures à peine après l’arrestation de cet homme.

Hamou B., qui cumulait plusieurs emplois, notamment comme chauffeur VTC, vivait apparemment seul au troisième étage de cet immeuble, à neuf kilomètres du lieu de l’attaque à la voiture-bélier à Levallois (nord-ouest de Paris), selon des témoignages recueillis par l’AFP.

Un voisin décrit l’homme comme quelqu’un qui « se lève le matin comme tout le monde, va travailler ». « Jamais de problème avec lui », assure ce jeune père de famille. Mais, à deux pas de là, dans la petite salle de prière d’un foyer de travailleurs immigrés de Sartrouville, plusieurs habitués du lieu se souviennent d’un homme nerveux, atteint de strabisme, qui venait prier de façon irrégulière.

Moustafa, 56 ans, croit savoir que « sa famille est originaire de la région de Mostaganem », dans l’ouest de l’Algérie, et qu’il habitait le quartier depuis au moins trois ans. « Je le connais, il n’est pas stable dans sa tête […], il s’énerve vite », raconte-t-il, expliquant ces problèmes par les séquelles d’un accident que l’homme lui a dit avoir eu dans son pays. « Il fait la prière, mais c’est pas un intégriste, c’est impossible, il est contre ça [les attentats djihadistes]. Ce qu’il a fait, c’est anormal, c’est la folie » qui l’a poussé.

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