Gibraltar - Londres met Madrid en garde
Londres — David Cameron a averti mercredi son homologue espagnol Mariano Rajoy du « risque réel » d’une détérioration des relations à cause de Gibraltar, lors d’une discussion destinée à faire baisser la tension sur ce rocher sous contrôle britannique revendiqué par Madrid.
La situation s’est dégradée fin juillet lorsque les autorités de Gibraltar ont décidé de construire un récif artificiel en béton dans la Méditerranée, pour tenter de mettre fin aux incursions dont elles accusent les pêcheurs espagnols.
Gibraltar affirme que l’Espagne a multiplié les contrôles à la frontière par mesure de représailles. Ce à quoi Madrid rétorque que ces contrôles sont obligatoires et nécessaires pour lutter contre la contrebande.
Lors d’une conversation téléphonique d’une dizaine de minutes mercredi, le chef du gouvernement britannique David Cameron a exprimé ses « vives inquiétudes » à propos des longues files d’attente à la frontière entre l’Espagne et Gibraltar et de l’éventualité évoquée par Madrid d’instaurer un droit de péage de 50 euros à l’entrée et à la sortie du territoire.