La LNH compte désormais 13 capitaines européens

Philadelphie— Saku Koivu est actuellement le deuxième capitaine d'origine européenne ayant le plus d'ancienneté dans la Ligue nationale derrière le Suédois Mats Sundin des Maple Leafs de Toronto. Le Finlandais a été nommé capitaine du Canadien en 1999. Il n'avait alors que 24 ans. Le Suédois Daniel Alfredsson des Sénateurs d'Ottawa a été nommé la même année. Mais Koivu, Sundin et Alfredsson ne sont plus seuls dans ce rôle. La LNH compte maintenant 13 Européens portant le «C« à leur chandail.

Six Européens ont été confirmés dans ce rôle en ce début de saison: le Slovaque Zdeno Chara (Boston), le Suédois Peter Forsberg (Philadelphie), le Suédois Nicklas Lidstrom (Detroit), le Tchèque Patrik Elias (New Jersey), le Tchèque Jaromir Jagr (Rangers de New York) et le Finlandais Kimmo Timonen (Nashville). Les quatre autres sont le Finlandais Olli Jokinen (Floride), le Suédois Mattias Norstrom (Los Angeles), le Russe AlexeJi Yashin (Islanders de New York) et le Suédois Markus Naslund (Vancouver).

«La ligue accueille des joueurs de partout, dit Koivu pour expliquer cette nouvelle réalité. Avant les années 90, il n'y avait pas de Russes. Maintenant les joueurs proviennent de tous les pays. Ils sont aussi dans la ligue depuis plusieurs années. Par contre, des joueurs nord-américains sont échangés ou prennent leur retraite. Je pense à Scott Stevens, Steve Yzerman et Joe Thornton.»

Selon Koivu, les gens sont désormais habitués de voir des Européens dans la LNH. «Ces joueurs ont gagné le respect des autres, dit-il. Et ils jouent un rôle de plus en plus important dans leur équipe respective.»

«Ce mouvement n'est pas prêt de s'arrêter, ajoute le patineur de Turku. On a juste à voir le nombre d'Européens repêchés à chaque année.»

Un honneur

Encore aujourd'hui, Koivu s'estime honoré d'être le capitaine du Tricolore.

«Ma nomination a été un événement marquant dans ma carrière, dit-il. C'est encore vrai aujourd'hui. J'ai toujours de la difficulté à m'imaginer faisant partie du même groupe de joueurs dont les peintures sont accrochées au Centre Bell. Et ce titre m'est d'autant plus cher que j'ai été choisi par mes pairs.»

Koivu dit garder un très bon souvenir de Mike Keane, son premier capitaine à Montréal.

«Keane a été un capitaine extraordinaire. Dans la chambre, il ne cessait jamais d'encourager ses coéquipiers. Ça prouve qu'un joueur n'a pas à faire partie

du premier trio pour être un bon capitaine.»

Koivu dit assumer son rôle en prêchant par l'exemple.

«J'essaie de donner l'exemple lors des entraînements et dans le gymnase, dit-il. Il m'arrive aussi d'encourager un joueur qui se retrouve dans une léthargie. C'est important car c'est pas facile de jouer à Montréal lorsque les choses vont mal. J'essaie enfin d'être là pour mes coéquipiers et de les traîter comme j'aimerais être traité.»

À voir en vidéo