Le Texas vote l’interdiction des soins de transition de genre aux mineurs

Des manifestants pour les droits LGBTQ+ protestaient au capitole du Texas, le 12 mai dernier, indignés par la loi texane.
Photo: Mikala Compton Associated Press Des manifestants pour les droits LGBTQ+ protestaient au capitole du Texas, le 12 mai dernier, indignés par la loi texane.

Les élus du Texas ont voté mercredi l’interdiction aux mineurs des soins de transition de genre, comme les traitements hormonaux ou chirurgicaux, tandis que le gouverneur de Floride Ron DeSantis promulguait un texte similaire.

Ces textes, adoptés dans deux États républicains, constituent un nouvel exemple de l’offensive conservatrice sur les questions LGBTQ+.

Au Texas, la législation interdirait aux médecins de pratiquer de tels soins. Une exception est prévue pour les mineurs suivant déjà un traitement, mais ceux-ci doivent progressivement s’en « sevrer », d’après le document.

Pour devenir une loi, le texte doit encore être signé par le gouverneur républicain, Greg Abbott, ce qui semble tenir de la formalité compte tenu de ses positions sur le sujet.

 

L’an dernier, il avait ordonné à son administration d’enquêter sur les parents dont les enfants reçoivent de tels traitements, les assimilant à de la maltraitance. Cela avait poussé des familles à fuir l’État.

Si le texte est promulgué, le Texas, deuxième État américain le plus peuplé, serait aussi le plus grand à avoir adopté une telle politique. Mais pas le seul.

Loi similaire en Floride

Ron DeSantis, gouverneur de Floride — troisième État en nombre d’habitants -, a signé mercredi une loi, votée début mai, qui interdit les traitements hormonaux et chirurgicaux de transition de genre aux mineurs.

Le républicain, vu comme un très probable candidat à l’élection présidentielle de 2024, a comparé ces actes médicaux à des « mutilations ».

« Il s’agit d’une attaque contre la liberté », a dénoncé Joe Saunders, de l’association Equality Florida, qui défend les droits LGBTQ+. « Les États libres n’enlèvent pas aux parents le droit de décider quels soins recevront leurs enfants. »

Au total, une quinzaine d’États ont adopté des restrictions de ce type.

D’autres lois s’attaquent à la discussion du genre à l’école, à l’utilisation de pronoms non-genrés par les mineurs ou encore aux spectacles de drag queens, jugés trop sexualisés par les conservateurs.

Illustration des divisions de la société américaine, des États démocrates ont au contraire promis d’être des « sanctuaires » pour les jeunes trans.

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