La républicaine Nikki Haley prête à défier Donald Trump

L’ancienne diplomate Nikki Haley, en novembre dernier
Photo: John Locher Associated Press L’ancienne diplomate Nikki Haley, en novembre dernier

La course est (presque) lancée : l’ancienne ambassadrice à l’ONU Nikki Haley a promis mercredi une « annonce spéciale » à ses partisans, préfigurant une candidature à l’élection présidentielle américaine le 15 février.

« Ma famille et moi avons une annonce spéciale à vous faire », a déclaré la quinquagénaire sur Twitter, invitant ses militants à se réunir à cette date dans l’État de Caroline du Sud, dont elle fut gouverneure.

L’ancienne diplomate, nommée à l’ONU en 2017 par Donald Trump, flirte depuis plusieurs semaines avec une déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Si ces ambitions se confirment, Nikki Haley deviendra mi-février la première candidate notable à défier l’ancien président, qui ne profite pour l’instant pas de la dynamique de campagne qu’il espérait.

Englué dans une série d’affaires, l’ex-locataire de la Maison-Blanche peine aussi pour l’instant à récolter des fonds. Il pourrait toutefois grandement profiter de la levée prochaine de la suspension de ses comptes Facebook et Instagram, retrouvant là un mégaphone très lucratif.

Après avoir fait cavalier seul durant deux mois et demi, Donald Trump voit progressivement les rangs de ses rivaux républicains se garnir.

L’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, son ex-chef de la diplomatie, Mike Pompeo, le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin, le sénateur Tim Scott… de nombreux républicains envisagent une possible candidature.

Et la bataille pour l’investiture républicaine promet d’être âpre.

Les projecteurs sont surtout braqués sur Ron DeSantis — gouverneur de Floride et étoile montante du parti —, mais il ne s’est pas encore officiellement lancé dans la course.

Du côté des démocrates, le président Joe Biden dit jusqu’ici avoir « l’intention de se représenter », et a promis de rendre sa décision publique prochainement.

Petit à petit, l’architecture de sa possible candidature commence elle aussi à prendre forme.

Après une réception mardi à New York, le dirigeant octogénaire sera vendredi à Philadelphie, allant à la rencontre de riches sympathisants pour remplir les caisses de son parti.

Les experts politiques prédisent une possible annonce après son discours sur l’état de l’Union, traditionnel discours de politique générale des présidents prononcé devant les parlementaires, et prévu le 7 février.

Aucun démocrate ne s’est encore manifesté pour le défier.

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