Les États-Unis lâchent du lest aux frontières

Les États-Unis ont rouvert lundi leurs frontières terrestres et aériennes aux voyageurs vaccinés contre la COVID-19, mettant fin à 20 mois de restrictions particulièrement mal vécues aussi bien au Canada qu’au Mexique ou en Europe.
Familles séparées, relations d’affaires perturbées, ambitions professionnelles contrariées : le travel ban imposé par Donald Trump au début de 2020, puis confirmé par son successeur, Joe Biden, a été très critiqué et il est devenu emblématique des bouleversements provoqués par la pandémie.
Plus d’une trentaine de pays sont concernés par la levée de ce travel ban. Mais l’entrée ne sera pas totalement libre, et les autorités américaines entendent surveiller étroitement le statut vaccinal des voyageurs, en même temps qu’elles continueront d’exiger des tests COVID négatifs.
Pour les voyageurs arrivant par les airs, les États-Unis demanderont à partir de lundi, en plus d’une preuve de vaccination et d’un test dans les trois jours avant le départ, la mise en place par les compagnies aériennes d’un système de suivi des contacts.
Pour la voie terrestre, la levée des restrictions se fera en deux temps. À partir de lundi, pourront traverser la frontière du Canada ou du Mexique les personnes venant pour des raisons jugées non essentielles, par exemple familiales ou touristiques, à condition d’être vaccinées. Les personnes venant pour des motifs impérieux — par exemple les chauffeurs routiers — en seront dispensées. Mais à partir de janvier, l’obligation vaccinale vaudra pour tous les visiteurs franchissant les frontières terrestres, quel que soit leur motif d’entrée.
Les autorités sanitaires américaines ont par ailleurs indiqué que tous les vaccins approuvés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) seraient acceptés. Il s’agit pour l’instant, selon la procédure d’urgence mise en place par l’OMS, des vaccins AstraZeneca, Johnson & Johnson, Moderna, Pfizer-BioNTech, l’indien Covaxin, Sinopharm et Sinovac. Ces deux vaccins chinois permettront donc de franchir les frontières des États-Unis.
Il y a aussi l’exigence canadienne que tous les voyageurs rentrant sur le territoire soumettent les résultats d’un récent test PCR pour prouver qu’ils ne sont pas malades, une dépense qui, au Canada, peut aller de 150 $ à 300 $ par personne. L’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, a indiqué vendredi qu’Ottawa était bien conscient des inconvénients et que « nous examinons cela avec beaucoup d’attention ». L’Agence des services frontaliers du Canada a cependant rappelé au même moment que les tests demeurent nécessaires.
Avec La Presse canadienne