Le cerveau de l’attentat contre l’«USS Cole» a été tué par l'armée américaine

Le Yéménite Jamal al-Badaoui, en 2005, au moment d'entendre sa sentence en cour d'appel pour son implication dans l'attaque contre le navire américain. Il s'est évadé en 2006.
Photo: Khaled Fazaa Archives Agence France-Presse Le Yéménite Jamal al-Badaoui, en 2005, au moment d'entendre sa sentence en cour d'appel pour son implication dans l'attaque contre le navire américain. Il s'est évadé en 2006.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a confirmé dimanche que Jamal al-Badaoui, considéré comme le cerveau de l’attentat d’octobre 2000 contre le navire de guerre USS Cole, avait été tué par l’armée américaine.

« Notre formidable armée a rendu justice aux héros tués et blessés dans la lâche attaque contre l’USS Cole », a tweeté le président américain. « Nous venons de tuer le leader de cette attaque, Jamal al-Badaoui », a-t-il ajouté.

« Nous n’arrêterons jamais notre combat contre le terrorisme islamique radical ! » a-t-il encore écrit.

Vendredi, un porte-parole du commandement central de l’armée américaine avait indiqué que les forces américaines avaient « mené une frappe de précision le 1er janvier dans le gouvernorat de Marib, au Yémen, dont la cible était Jamal al-Badaoui ».

Le 12 octobre 2000, un canot manoeuvré par deux kamikazes a explosé contre le contre-torpilleur USS Cole, qui s’approvisionnait en carburant dans la rade d’Aden, éventrant le flanc du bâtiment.

L’attentat, qui a coûté la vie à dix-sept militaires américains ainsi qu’à ses deux auteurs, avait été revendiqué par le chef du groupe djihadiste al-Qaïda, Oussama ben Laden.

Photo: Archives de la marine américaine via Agence France-Presse Le 12 octobre 2000, un canot manoeuvré par deux kamikazes a explosé contre le destroyer USS Cole, qui s’approvisionnait en carburant dans la rade d’Aden, éventrant le flanc du bâtiment.

Les États-Unis accusaient Jamal al-Badaoui d’être le cerveau de cet attentat, et d’avoir fourni des bateaux et des explosifs aux kamikazes.

Il a été inculpé en 2003 par la justice américaine de 50 chefs d’accusation de terrorisme pour son rôle dans cet attentat et de tentative d’attaquer un autre navire de guerre américain en janvier 2000.

Il figurait sur la liste des personnes les plus recherchées de la police fédérale américaine (FBI), qui offrait une récompense de 5 millions de dollars pour toute information qui permettrait son arrestation.

« Badaoui était détenu par les autorités yéménites relativement à cet attentat quand il s’est évadé de prison en avril 2003. Badaoui avait été capturé à nouveau en mars 2004, mais il s’était échappé à nouveau le 3 février 2006 », indiquait le FBI dans son offre de récompense.

Les réseaux djihadistes, notamment al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et le groupe État islamique, ont exploité la guerre qui déchire le Yémen depuis 2015 pour étendre leur contrôle sur le sud du pays.

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