La Maison-Blanche secouée par une affaire de violence conjugale

On reproche à John Kelly (à droite sur la photo) d’avoir été au courant du passé sulfureux de Rob Porter.
Photo: Saul Loeb Agence France-Presse On reproche à John Kelly (à droite sur la photo) d’avoir été au courant du passé sulfureux de Rob Porter.

Donald Trump a souhaité vendredi le « meilleur » à son ancien conseiller forcé de prendre la porte dans un scandale qui vient désormais éclabousser l’entourage immédiat du président américain.

En particulier, le secrétaire général de la Maison-Blanche John Kelly et la directrice de la communication de l’exécutif Hope Hicks sont pris dans la tourmente depuis la démission mercredi de Rob Porter, accusé par deux ex-épouses d’agressions physiques et de sévices psychologiques.

On reproche notamment à John Kelly d’avoir été au courant du passé sulfureux de M. Porter, secrétaire du personnel de la Maison-Blanche, mais de l’avoir laissé naviguer au plus proche de Donald Trump bien que son passif ne lui eut pas permis d’obtenir un feu vert complet à l’issue de la vérification de sécurité à laquelle se soumettent les employés du 1600 Pennsylvania Avenue.

Hope Hicks se voit, elle, montrée du doigt pour la gestion de la communication autour de cette affaire, à savoir un long silence jusqu’à ce que les accusations — que M. Porter nie — soient rendues publiques, d’autant qu’elle entretenait une relation avec l’intéressé.

Autant de zones grises qui soulèvent depuis quelques jours les interrogations sur le climat éthique et le recrutement au sein de la Maison-Blanche.

 

Interrogé vendredi sur le départ de Rob Porter, Donald Trump a affirmé avoir été « surpris » lorsqu’il a appris la situation « récemment ». « Mais nous lui souhaitons le meilleur. C’est évidemment un moment difficile pour lui. Il a fait du très bon travail pendant qu’il était à la Maison-Blanche », a souligné dans le Bureau ovale le milliardaire républicain, rappelant que son ancien conseiller « dit qu’il est innocent, et je pense qu’il faut s’en souvenir ».

« J’étais atterré quand j’ai appris les accusations à l’encontre de Rob Porter. J’ai appris les allégations de violences conjugales au moment où il a démissionné », a assuré pour sa part le vice-président Mike Pence, lors d’un entretien à NBC en Corée du Sud. « Il n’y a pas de tolérance au sein de cette Maison-Blanche ni de place en Amérique pour les violences conjugales », a-t-il martelé.

Du côté de l’opposition démocrate, on déplore que la Maison-Blanche ait attendu d’être dos au mur pour se décider à réagir.

« C’est alarmant que Rob Porter soit resté à un poste d’influence alors même que les révélations sur ses violences conjugales étaient apparemment connues des proches collaborateurs de Donald Trump », a ainsi dénoncé la parlementaire démocrate du New Hampshire Ann McLane Kuster.

La Maison Blanche a démenti vendredi soir des rumeurs d’une démission de John Kelly.

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