Trump à Washington pour... inaugurer son hôtel

Le candidat républicain à la présidence américaine, Donald Trump, lors de l'inauguration de son nouvel hôtel de luxe à Washington, le 26 octobre.
Photo: Mandel Ngan Agence France-Presse Le candidat républicain à la présidence américaine, Donald Trump, lors de l'inauguration de son nouvel hôtel de luxe à Washington, le 26 octobre.

Donald Trump s’est offert mercredi une pause publicitaire dans la campagne présidentielle américaine pour inaugurer son nouvel hôtel à Washington, alors qu’Hillary Clinton continuait à faire campagne en Floride et que WikiLeaks diffusait des nouveaux messages venant de l’entourage de la candidate.

Le palace situé en plein coeur de la capitale américaine avait été ouvert le 12 septembre, et le candidat républicain à la présidence s’y était déjà mis en scène ce jour-là avec ses employés. Cette fois, Donald Trump était entouré de ses enfants, Ivanka, Donald fils, Eric et Tiffany, et de son épouse Melania, pour couper le ruban rouge officiel d’inauguration.

« Bref arrêt »

Ce n’était pas officiellement une étape de campagne. Mais Trump n’en a pas moins profité pour critiquer le système d’assurance de santé Obamacare, et pour féliciter l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, un de ses supporteurs, qui mardi soir avait accusé en direct sur Fox une journaliste, Megyn Kelly, d’être « fascinée par le sexe » et de pas s’intéresser aux questions politiques. « C’était un entretien extraordinaire », a estimé M. Trump.

Sa présence à Washington, une ville massivement démocrate, a étonné plus d’un commentateur, alors que Donald Trump n’a plus une minute à perdre s’il veut essayer de remonter son retard dans les sondages nationaux et dans la plupart des États-clés, à 13 jours de l’élection présidentielle.

Déjà mardi, l’homme d’affaires, toujours soucieux de sa marque, avait ajouté une étape de campagne dans un de ses golfs en Floride.

« C’est un bref arrêt » à Washington, a fait valoir sa directrice de campagne Kellyanne Conway, soulignant sur CBS que depuis deux jours et demi, Donald Trump avait enchaîné 12 événements en Floride.

Après Washington, il était attendu dans l’après-midi pour deux activités de campagne en Caroline du Nord, un autre État-clé, avant trois autres dans l’Ohio jeudi.

La candidate démocrate à la Maison-Blanche a fêté mercredi ses 69 ans, continuant à faire campagne en Floride, avec une première étape à Lake Worth, au nord de Miami, où elle a été accueillie par des chants de « joyeux anniversaire ». Elle y a éreinté un adversaire républicain qui selon elle « sape nos valeurs démocratiques fondamentales. »

WikiLeaks

 

Une nouvelle fuite de messages d’un proche d’Hillary Clinton et publiés par WikiLeaks révèle la consternation de certains de ses conseillers concernant l’affaire de son serveur privé de communication.

« À propos de transparence, nos amis Kendall, Cheryl et Philippe n’ont pas vraiment été communicatifs sur les faits », écrit John Podesta, qui se préparait alors à devenir président de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, à Neera Tanden, présidente du centre de réflexion Center for American Progress et proche conseillère de Clinton.

David Kendall est l’avocat personnel d’Hillary Clinton, Cheryl Mills une fidèle de Clinton qui fut sa directrice de cabinet au département d’État, et Philippe Reines, son conseiller presse au département d’État.

WikiLeaks publie depuis le 7 octobre des milliers de messages du compte Gmail de John Podesta, qui n’a ni confirmé ni nié leur authenticité, mais a accusé Moscou d’avoir piraté sa boîte pour aider Donald Trump.

« Pourquoi n’ont-ils pas sorti ces trucs il y a 18 mois ? C’est dingue », répond Neera Tanden.

« Incroyable », abonde John Podesta.

« Je crois savoir la réponse. Ils voulaient s’en sortir ni vu, ni connu », écrit ensuite Neera Tanden.

La même panique gagne le camp Clinton quand, le 7 mars, Barack Obama déclare qu’il a appris par voie de presse l’existence du serveur privé.

« Il faut qu’on rattrape le coup, il a reçu des courriels d’elle, qui ne se terminent pas en state.gov », écrit Cheryl Mills à John Podesta.
 

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