À Berlin, Obama appelle à une réduction des armes nucléaires
Berlin — Le président des États-Unis, en visite en Allemagne, a renouvelé mercredi son appel à la réduction des arsenaux nucléaires américains et russes et à la lutte contre les changements climatiques, un danger qu'il a qualifié de «menace globale de notre époque».
Les menaces d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes que celles d'il y a 50 ans, mais la lutte pour la liberté, la sécurité et la dignité humaine est toujours d'actualité, a dit M. Obama lors de son discours à la porte de Brandebourg, sous un soleil radieux.
Il a appelé à la réduction du tiers des arsenaux nucléaires des États-Unis et de la Russie, affirmant qu'il était possible d'assurer la sécurité américaine et de maintenir des moyens de dissuasion tout en limitant la quantité d'armes nucléaires dans le monde.
Le discours de M. Obama survient presque 50 ans jour pour jour après la célèbre allocution de John F. Kennedy à Berlin durant la guerre froide.
Abandonnant sa veste et essuyant quelques gouttes de sueur, le président a prononcé son discours derrière une vitre pare-balles, devant une foule d'environ 4500 personnes.
Il s'agissait d'un contraste saisissant par rapport au discours qu'il avait prononcé à Berlin en 2008, quand 200 000 personnes étaient venues entendre sa vision du leadership américain dans le monde. Alors que son discours de 2008 avait la mesure de ses ambitions de l'époque, M. Obama a prévenu cette fois-ci le public de ne pas tomber dans l'auto-satisfaction.
«La complaisance n'est pas une caractéristique des grandes nations», a-t-il dit. «Aujourd'hui, les gens se réunissent souvent dans des lieux comme celui-ci pour se souvenir de l'histoire, et non pour la faire. Aujourd'hui, il n'y a aucun mur de béton ni de fils barbelés.»
Il y a 50 ans, le président Kennedy avait prononcé un discours dans lequel il avait dénoncé le communisme, avec sa déclaration «Ich bin ein Berliner» («Je suis Berlinois»). M. Obama a appelé son auditoire à tenir compte du message de son prédécesseur.
«Si nous levons les yeux comme le président Kennedy nous a appelés à le faire, alors nous verrons que notre travail n'est pas terminé», a-t-il dit. «Nous ne sommes pas seulement des citoyens des États-Unis ou de l'Allemagne, nous sommes aussi des citoyens du monde.»
Par Julie Pace