Pyongyang préparerait un lancement spatial
Washington — La Corée du Nord semble préparer un lancement spatial, mais il n’y a rien qui indique pour l’instant qu’il s’agisse d’un test de missile balistique comme rapporté par des médias japonais, a indiqué jeudi un responsable américain de la Défense.
« Cela peut-être un satellite ou un engin spatial. […] Il n’y a rien qui indique que ce soit lié à un missile balistique a indiqué ce responsable sous couvert de l’anonymat. Il y a beaucoup de suppositions. Les Nord Coréens font cela régulièrement, installer et enlever des équipements. »
Trois semaines après l’annonce d’un quatrième essai nucléaire nord-coréen, les médias japonais ont rapporté jeudi que la Corée du Nord pourrait être en train de préparer un tir de missile balistique de longue portée.
La Corée du Nord a procédé à des tirs de missiles longue portée à plusieurs reprises dans le passé. En décembre 2012, elle a effectué un tir de fusée Unha-3, une opération également assimilée par les États-Unis à un tir de missile balistique.
Pyongyang a en outre claironné le 6 janvier avoir testé avec succès une bombe à hydrogène, mais, selon la chaîne CNN qui cite un responsable américain, la Corée du Nord n’aurait en réalité essayé que des composants de celle-ci.
Selon ce responsable, qui précise qu’il n’y a pas de conclusion définitive de la part des services de renseignement américains, les données sismiques montrent que les Nord-Coréens ont testé leur engin très profondément, comme ce qui est nécessaire pour une bombe H, mais ces données, et d’autres informations, montrent qu’il n’y pas eu d’explosion d’une bombe H thermonucléaire, mais seulement peut-être de composants d’une telle bombe, comme le détonateur.
Le détonateur d’une bombe H est lui-même une petite bombe nucléaire classique (bombe A).
Washington avait tout de suite contredit les affirmations de la Corée du Nord sur le succès d’un test de bombe H, estimant qu’il n’y avait aucune indication pour étayer les dires de Pyongyang.
Les spécialistes jugent trop faible la puissance apparemment dégagée par l’explosion pour que la bombe puisse être à hydrogène.
Après l’annonce de l’essai, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté à l’unanimité une déclaration le condamnant, et annonçant un renforcement des sanctions contre Pyongyang.
La Corée du Nord a testé auparavant trois fois la bombe atomique, en 2006, 2009 et 2013. Ces essais lui ont valu plusieurs volées de sanctions internationales.