Fin des recherches, les bulldozers roulent

Les secouristes ont redoublé d’efforts vendredi dans une dernière tentative de trouver des survivants.
Photo: Nicolas Asfouri Agence France-Presse Les secouristes ont redoublé d’efforts vendredi dans une dernière tentative de trouver des survivants.

Dans une poignée d’heures, ce sera fini. Les pioches, chiens renifleurs et appareils de détection sonore des équipes étrangères à la recherche de survivants du séisme laisseront place aux bulldozers. Alors vendredi les secouristes redoublaient d’énergie dans un quartier meurtri de Katmandou.

Depuis le séisme qui a fait plus de 6000 morts, une soixantaine d’équipes spécialisées venues des quatre coins du globe travaillent presque jour et nuit pour localiser les victimes ensevelies dans la capitale, sous la direction du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

« L’OCHA nous a dit ce matin que les opérations de recherche se terminent demain [samedi, une semaine après le tremblement de terre]. Six jours après le séisme, il ne reste malheureusement plus que des cadavres sous les décombres », dit à l’AFP Jean-Paul Bosland, un membre du Groupe français d’intervention et secours spécialisé dans ce type de recherches.

« L’idée, c’est de terminer d’enlever les personnes des décombres. Les secouristes locaux attaquent le déblaiement de manière à tout dégager », poursuit-il entre deux opérations dans le quartier Gongabu, où des bulldozers sont déjà à pied d’oeuvre.

L’armée népalaise, elle, affirme cependant qu’elle va continuer à fouiller les gravats.

« Nous allons poursuivre les efforts. Nous avons deux priorités : les opérations de recherche et la distribution d’aide, indique à l’AFP un porte-parole, Jagdish Pokharel. Il y a des histoires miraculeuses de personnes retrouvées vivantes 100 heures après le séisme. C’est un encouragement à continuer », jure-t-il.

Jeudi, un adolescent et une jeune femme ont été extraits vivants des décombres de deux auberges à Katmandou. Mais l’adolescent, qui s’en est sorti en se nourrissant de beurre clarifié, aurait très bien pu mourir sous les assauts d’une pelleteuse : l’armée s’apprêtait à déblayer les ruines lorsqu’un responsable a ordonné, par acquit de conscience, d’ultimes fouilles.

La jeune femme a, elle, été retrouvée grâce à un système d’écoute de respiration de secours français.

Selon Jean-Paul Bosland, quinze victimes ont été retrouvées vivantes à Katmandou depuis le début des opérations étrangères. Quelques lueurs dans un ciel très noir… Les secouristes extraient chaque jour des cadavres par dizaines, aussitôt brûlés lors de cérémonies rituelles de crémation.

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