La police disperse une manifestation de grévistes: quatre morts
Phnom Penh — Au moins quatre personnes ont été tuées, vendredi, quand la police cambodgienne a ouvert le feu pour disperser une manifestation de travailleurs de l’industrie du textile en grève, ont annoncé la police et des défenseurs des droits de la personne.
Chuon Narin, chef adjoint de la police municipale de Phnom Penh, a précisé que quatre manifestants avaient été tués et une vingtaine d’autres blessés dans une banlieue du sud de la capitale, quand plusieurs centaines de grévistes qui bloquaient une route ont commencé à brûler des pneus et à lancer des objets sur les forces de l’ordre. L’incident s’est produit après un autre affrontement survenu durant la nuit.
Des témoins ont affirmé que certains policiers avaient ouvert le feu avec des fusils automatiques AK-47, tirant dans les airs et au sol.
Une organisation cambodgienne de défense des droits de la personne, LICADHO, a déclaré dans un communiqué qu’au moins quatre civils avaient été tués par balle et que 21 autres personnes avaient été blessées, estimant qu’il s’agissait «des plus graves violences de l’État contre des civils au Cambodge depuis 15 ans».
Le communiqué affirme que les forces de l’ordre ont utilisé des balles réelles pour tirer directement sur les manifestants.
On ne sait pas si les victimes étaient des travailleurs en grève ou des résidents qui se sont joints à la manifestation.
«Ce sont des anarchistes, ils ont détruit la propriété privée et publique», a déclaré le responsable de la police, Chuon Narin, lors d’une entrevue téléphonique. «C’est pourquoi nos forces ont dû les chasser.»
Les manifestants avaient quitté les rues, du moins temporairement, vendredi après-midi.
Les violences surviennent dans un contexte de tensions politiques, alors que le Parti du sauvetage national du Cambodge, une alliance de partis de l’opposition, manifeste quotidiennement pour réclamer la démission du premier ministre Hun Sen et l’organisation de nouvelles élections.
Hun Sen, au pouvoir depuis 28 ans, a remporté les plus récentes élections en juillet, mais les partisans de l’opposition, menés par l’opposant San Rainsy, l’accusent l’avoir truqué le scrutin. Le premier ministre a rejeté leurs demandes.
Les travailleurs de la plupart des quelque 500 usines de textile du Cambodge sont en grève pour réclamer que le salaire minimum soit porté à 160 $ US par mois, soit le double du taux actuel. Le gouvernement leur a offert un salaire de 100 $ US par mois.
Même si la dispute électorale et la hausse du salaire minimum ne sont pas directement liées, l’opposition cambodgienne entretient depuis longtemps des liens étroits avec le mouvement de défense des droits des travailleurs. Dimanche, plusieurs grévistes ont participé à un important rassemblement politique organisé par l’opposition.
Les travailleurs du textile représentent une potentielle force politique importante au Cambodge, puisque le secteur constitue la principale source d’exportations du pays, avec 500 000 employés dans les usines de vêtements et de chaussures. En 2012, le Cambodge a exporté pour 4 milliards $ US de produits manufacturés aux États-Unis et en Europe.
Chuon Narin, chef adjoint de la police municipale de Phnom Penh, a précisé que quatre manifestants avaient été tués et une vingtaine d’autres blessés dans une banlieue du sud de la capitale, quand plusieurs centaines de grévistes qui bloquaient une route ont commencé à brûler des pneus et à lancer des objets sur les forces de l’ordre. L’incident s’est produit après un autre affrontement survenu durant la nuit.
Des témoins ont affirmé que certains policiers avaient ouvert le feu avec des fusils automatiques AK-47, tirant dans les airs et au sol.
Une organisation cambodgienne de défense des droits de la personne, LICADHO, a déclaré dans un communiqué qu’au moins quatre civils avaient été tués par balle et que 21 autres personnes avaient été blessées, estimant qu’il s’agissait «des plus graves violences de l’État contre des civils au Cambodge depuis 15 ans».
Le communiqué affirme que les forces de l’ordre ont utilisé des balles réelles pour tirer directement sur les manifestants.
On ne sait pas si les victimes étaient des travailleurs en grève ou des résidents qui se sont joints à la manifestation.
«Ce sont des anarchistes, ils ont détruit la propriété privée et publique», a déclaré le responsable de la police, Chuon Narin, lors d’une entrevue téléphonique. «C’est pourquoi nos forces ont dû les chasser.»
Les manifestants avaient quitté les rues, du moins temporairement, vendredi après-midi.
Les violences surviennent dans un contexte de tensions politiques, alors que le Parti du sauvetage national du Cambodge, une alliance de partis de l’opposition, manifeste quotidiennement pour réclamer la démission du premier ministre Hun Sen et l’organisation de nouvelles élections.
Hun Sen, au pouvoir depuis 28 ans, a remporté les plus récentes élections en juillet, mais les partisans de l’opposition, menés par l’opposant San Rainsy, l’accusent l’avoir truqué le scrutin. Le premier ministre a rejeté leurs demandes.
Les travailleurs de la plupart des quelque 500 usines de textile du Cambodge sont en grève pour réclamer que le salaire minimum soit porté à 160 $ US par mois, soit le double du taux actuel. Le gouvernement leur a offert un salaire de 100 $ US par mois.
Même si la dispute électorale et la hausse du salaire minimum ne sont pas directement liées, l’opposition cambodgienne entretient depuis longtemps des liens étroits avec le mouvement de défense des droits des travailleurs. Dimanche, plusieurs grévistes ont participé à un important rassemblement politique organisé par l’opposition.
Les travailleurs du textile représentent une potentielle force politique importante au Cambodge, puisque le secteur constitue la principale source d’exportations du pays, avec 500 000 employés dans les usines de vêtements et de chaussures. En 2012, le Cambodge a exporté pour 4 milliards $ US de produits manufacturés aux États-Unis et en Europe.