Birmanie - Des observateurs sont invités aux élections
Rangoon — Les autorités birmanes ont invité des observateurs des États-Unis, de l'Union européenne et des Nations unies à assister aux élections législatives partielles du 1er avril, a déclaré hier un haut responsable birman.
Le régime de Naypyidaw avait déjà convié mardi des observateurs de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), dont fait partie la Birmanie. «Il s'agira d'une équipe commune avec l'ASEAN, l'UE, les États-Unis et l'ONU», a précisé cette source, ajoutant que les chancelleries pourront décider si elles veulent envoyer des observateurs de l'extérieur ou utiliser leur personnel diplomatique sur place.Hier, les États-Unis ont confirmé qu'ils étaient prêts à envoyer des observateurs, encourageant toutefois le gouvernement birman à s'assurer que cette mission respectera les critères internationaux.
«Nous allons évidemment accepter cette occasion d'assurer la surveillance» du processus électoral, a déclaré la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, depuis Washington, précisant que la Birmanie avait invité deux observateurs et trois journalistes américains à suivre le vote. Mais, a-t-elle souligné, une mission d'observation «approfondie» nécessiterait une importante organisation prévue à l'avance et des mesures de suivi.
«Nous nous coordonnerons avec l'ASEAN et les autres observateurs pour essayer de maximiser l'impact que nos observateurs pourront avoir, a-t-elle ajouté devant des journalistes. Mais nous encourageons fortement le gouvernement birman à faire en sorte que cette mission se rapproche le plus possible des critères internationaux.» Elle a noté que les États-Unis n'avaient pas encore décidé qui envoyer.
La communauté internationale, qui soutient les réformes menées depuis un an par l'ancien général et président Thein Sein, observe avec la plus grande attention les élections partielles d'avril, auxquelles participera la lauréate du Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi.
Un scrutin «libre et juste» fait partie des conditions nécessaires à la levée des sanctions économiques que vise ardemment le régime de Naypyidaw depuis l'auto-dissolution de la junte, en mars 2011.
Lundi, le parti de Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avait affirmé faire campagne dans des «conditions inéquitables», dénonçant des listes électorales incorrectes, ainsi que diverses pressions et irrégularités financières.