Somalie: les combattants d'al-Shabab se sont retirés de la majeure partie de Mogadiscio

Des soldats de l'AMISOM gardent le terrain d'entraînement des milices islamistes, qui auraient abandonné toutes leurs bases durant la nuit à Mogadiscio, en Somalie.
Photo: La Presse canadienne (photo) Katharine Houreld/AP Des soldats de l'AMISOM gardent le terrain d'entraînement des milices islamistes, qui auraient abandonné toutes leurs bases durant la nuit à Mogadiscio, en Somalie.

Mogadiscio - Les combattants des milices islamistes al-Shabab se sont retirés dans la nuit de nombre de leurs bases à Mogadiscio, selon le premier ministre somalien Abdiweli Mohamed Ali, qui estimait aujourd'hui que les insurgés avaient désormais déserté 90 % de la capitale.

Le chef du gouvernement a précisé les forces de sécurités allaient être envoyées dans les zones laissées libres par les combattants islamistes, décrivant le retrait comme la «première phase de la nouvelle guerre».

La semaine dernière, l'Union africaine avait rapporté que les insurgés avaient évacué 60 % de Mogadiscio.

Toutefois, un porte-parole de la force de maintien de la paix de l'Union africaine estimait que les miliciens se sont fondus dans la population civile, ce qui va encore compliquer la lutte contre les milices. «Nous avons besoin plus que jamais de nouvelles troupes avant que la zone ne devienne trop importante pour être couverte par la force», a estimé le lieutenant-colonel Paddy Ankunda, un porte-parole de la mission de l'UA en Somalie (AMISOM), qui compte 9000 hommes, à Mogadiscio.

De son côté, le groupe lié à Al-Qaïda a expliqué qu'il ne s'agissait que d'un retrait tactique avant de lancer une contre-attaque. «Nous combattrons l'ennemi où qu'il soit», a déclaré le porte-parole d'Al-Shabab sur les ondes d'une radio locale.

Alors que cinq régions somaliennes sont touchées par la famine selon les Nations unies, les milices al-Shabab ont bloqué nombre d'organisations humanitaires dans le sud du pays et perturbé les efforts pour aider les victimes dans la capitale. Selon les estimations de l'ONU, plus de 29 000 enfants de moins de cinq ans sont morts au cours des trois derniers mois rien que dans le sud du pays.

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