Stephen Harper refuse de rapatrier l’ambassadrice en Côte d’Ivoire

Le premier ministre Stephen Harper a indiqué aujourd’hui qu’il ne reconnaîtrait pas l’ordre d’expulsion émis par la Côte d’Ivoire à l’endroit de l’ambassadrice canadienne, Marie-Isabelle Massip, en poste dans ce pays.

M. Harper a expliqué que le gouvernement canadien ne reconnaît pas le régime actuel en Côte d’Ivoire, et ne reconnaît donc pas ses ordres d’expulsion des diplomates canadiens en poste à Abidjan.

Il a également expliqué que la sécurité de l’ambassadrice et du personnel diplomatique était une «priorité», et que son gouvernement ferait ce qu’il faut pour l’assurer.

Le gouvernement du président ivoirien contesté Laurent Gbagbo a annoncé hier qu’il expulsait les ambassadeurs canadien et britannique en poste à Abidjan.

Le Canada avait plus tôt demandé aux diplomates ivoiriens de quitter Ottawa afin de protester contre le refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir après avoir perdu l’élection présidentielle du 28 novembre dernier contre Alassane Ouattara.

La Grande-Bretagne avait posé les mêmes gestes, ce qui a entraîné l’expulsion des diplomates britanniques par l’administration Gbagbo en fin de journée jeudi.

Le bras de fer politique en Côte d’Ivoire a paralysé ce pays africain autrefois prospère, et a mené à des violences qui ont causé la mort d’au moins 173 personnes.

La Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest a menacé de lancer des opérations militaires contre M. Gbagbo, mais n’est pas allée jusqu’à réellement engager des troupes.

Laurent Gbagbo, âgé de 65 ans, est arrivé au pouvoir en 2000 et a dirigé le pays lors d’une guerre civile, avant de dépasser la limite constitutionnelle de son mandat, qui aurait dû se terminer en 2005.

À voir en vidéo