Soudan - Référendum: près de 4 millions de personnes sont inscrites
Juba — Près de quatre millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorales en vue du référendum d'indépendance du Sud-Soudan, prévu du 9 au 15 janvier, a annoncé hier la commission responsable de l'organisation de ce scrutin.
«Le nombre total de personnes inscrites au Sud-Soudan, dans les huit pays à l'étranger et dans les États du Nord-Soudan est de 3 930 916», a fait savoir le vice-président de la commission référendaire, le juge Chan Reec Madut, lors d'une conférence de presse dans la capitale sudiste, Juba.Les Sudistes vivant au Sud-Soudan, mais aussi dans le nord du pays et à l'étranger, ont le droit de voter pour ce scrutin pouvant conduire à la partition du Soudan, le plus vaste pays d'Afrique.
Plus de 3,75 millions d'électeurs se sont inscrits au Sud-Soudan, 116 000 au nord, et 60 000 à l'étranger.
La commission référendaire, qui reçoit une aide logistique de l'ONU, a affirmé être en mesure d'acheminer les bulletins de vote dans l'ensemble des centres de scrutin à temps pour le début du référendum dimanche.
«Tous les bulletins seront dans les bureaux de vote au plus tard demain. Nous sommes prêts à 100 % pour ce grand jour», a assuré Chan Reec Madut, qui a demandé au gouvernement central de Khartoum de verser les sommes promises à la commission afin de payer les salaires des employés et assurer le bon déroulement du scrutin.
Le référendum du Sud-Soudan est le point d'orgue de l'accord de paix global ayant mis fin à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord, musulman et en grande partie arabe, et le Sud, afro-chrétien, du Soudan, un conflit à l'origine de deux millions de morts entre 1983 et 2005.
Les analystes, les politiques sudistes, et même nordistes, anticipent désormais une victoire de l'option sécessionniste lors de ce scrutin. Les seules inconnues sont le taux de participation et le respect des normes démocratiques internationales.
Au moins 60 % des électeurs inscrits doivent voter pour que le résultat du scrutin soit valide. Des observateurs américains, européens, africains et arabes surveillent aussi le référendum.