Les Guinéens ont voté dans le calme

Le candidat présidentiel Sidya Touré
Photo: Agence Reuters Luc Gnago Le candidat présidentiel Sidya Touré

Conakry — Les Guinéens ont participé massivement et paisiblement, hier, à la première élection libre depuis l'indépendance en 1958, impatients de voir les militaires quitter le pouvoir, neuf mois après le massacre d'opposants par l'armée à Conakry.

Après un demi-siècle de dictatures, 4,2 millions de Guinéens étaient appelés à choisir leur président parmi 24 candidats, uniquement des civils.

Les résultats ne seront pas connus avant une semaine.

La commission électorale nationale indépendante (Céni), qui n'avait jamais organisé un tel scrutin, a conclu dans la soirée qu'aucun incident ne lui avait été signalé, ni à Conakry ni dans les régions.

Et les chefs des missions d'observation électorale de la Cédéao, de l'Union européenne, de l'Union africaine et du Centre Carter ont salué «l'engagement des électeurs guinéens qui se sont rendus nombreux aux urnes pour déterminer dans la paix et la sérénité le futur» du pays.

«En 50 ans, c'est la première fois que la Guinée va à des élections libres et transparentes», avait auparavant résumé l'ex-général putschiste Sékouba Konaté, président de la «transition» depuis six mois.

Dans ce scrutin très ouvert, trois candidats sont donnés favoris : un opposant à tous les régimes depuis l'indépendance, Alpha Condé, ainsi que les anciens premiers ministres Sidya Touré (1996-1999) et Cellou Dalein Diallo (2004-2006). Ce dernier a déclaré qu'il faudrait «respecter le choix des urnes, quel qu'il soit» et a jugé que l'élection se déroulait «dans la transparence souhaitée».

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