Somalie - L'ONU dénonce l'offensive islamiste
Mogadiscio — La population fuyait Mogadiscio hier, terrorisée par l'offensive des islamistes radicaux contre le gouvernement somalien, que l'ONU a fermement condamnée.
Les combats entre forces progouvernementales et insurgés ont fait 103 morts, 420 blessés et 18 000 déplacés à Mogadiscio depuis le déclenchement de l'offensive des islamistes, le 7 mai, a indiqué hier le ministre de la Communication, Farhan Ali Mohamoud.Le Conseil de sécurité de l'ONU «réaffirme son soutien au gouvernement fédéral de transition comme détenteur de l'autorité légitime en Somalie [...] et condamne la récente reprise des combats par les shebab et autres extrémistes, qui constitue une tentative de renverser cette autorité par la force», dans une déclaration adoptée à l'unanimité et lue en séance par l'ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine.
Le gouvernement de transition somalien, qui dirige uniquement quelques secteurs clés de la ville, a remplacé le commandant en chef de l'armée, Said Mohamed Hirsi, par le commandant en second de la police, Yusuf Osman Dhumal.
Le haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé 30 000 déplacés à la suite des derniers combats, selon un communiqué publié hier. Le HCR fait état d'«hôpitaux débordés», de «civils bloqués chez eux et incapables de fuir» et «de nombreux morts parmi les enfants et personnes vulnérables dans l'incapacité de fuir».
Aucun tir n'a été entendu hier après-midi, mais des habitants continuaient de fuir, a constaté un correspondant de l'AFP.