200 arrestations au Pakistan - Blair veut une réunion internationale

Londres — Londres a proposé hier une conférence internationale pour combattre l'extrémisme religieux après les attentats du 7 juillet, alors que le Pakistan annonçait l'arrestation de près de 200 personnes dans les milieux islamistes, à la suite de ces attaques.

Le gouvernement britannique a par ailleurs annoncé de nouvelles mesures pour lutter sur le plan intérieur contre l'extrémisme religieux, ainsi qu'un premier accord avec la Jordanie, pour y renvoyer des étrangers indésirables après avoir obtenu des garanties sur le respect de leurs droits.

«Nous étudions la possibilité d'organiser une conférence qui réunirait quelques-uns des principaux pays très impliqués dans le sujet, pour essayer d'adopter une action concertée à travers le monde», a déclaré M. Blair, sans préciser de date.

Directement concerné par cet extrémisme qui sévit notamment dans certaines madrassa (écoles coraniques), le Pakistan, où s'étaient rendus l'an dernier trois des auteurs des attentats de Londres, a annoncé hier avoir arrêté plus de 200 personnes. Ces arrestations ont eu lieu au cours d'opérations contre des madrassa, des bureaux d'organisations islamistes, des boutiques et des maisons dans tout le pays, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.

Le ministre britannique de l'Intérieur Charles Clarke a de son côté fait le point devant les députés sur les nouvelles mesures antiterroristes qui seront présentées au Parlement aussi rapidement que possible après sa rentrée en octobre, et qui créeront notamment un nouveau délit d'incitation indirecte au terrorisme.

Il a également annoncé qu'il avait décidé d'utiliser plus largement son pouvoir d'expulsion avec notamment l'établissement d'une liste de comportements inacceptables dont les auteurs seront interdits de séjour.

Il a par ailleurs estimé que l'enquête sur les attentats qui ont fait 56 morts et 700 blessés avait fait de rapides progrès.

Une piste égyptienne a cependant fait long feu. Les autorités égyptiennes ont annoncé qu'un biochimiste égyptien, Magdi el-Nachar, habitant Leeds (nord de l'Angleterre) et arrêté au Caire jeudi dernier, n'était pas impliqué dans les attentats.

Il y avait été associé, présenté même par certains médias comme «le chimiste» après que les enquêteurs eurent découvert qu'il connaissait au moins un des auteurs des attaques, dont trois habitaient également Leeds ou sa banlieue.

Scotland Yard a désormais identifié les 56 personnes tuées dans les attentats, dont ses quatre auteurs.

À voir en vidéo