Edward Heath s'éteint
M. Heath, 89 ans, avait également dirigé le Parti conservateur de 1965 à 1975, année où lui avait succédé Margaret Thatcher, à laquelle il vouait une haine tenace. Celle-ci l'a cependant qualifié hier soir de «géant politique», «le premier leader conservateur moderne auquel nous sommes tous redevables».
Le premier ministre travailliste Tony Blair a salué en lui «un homme d'une grande intégrité» et «un leader politique à la grande stature».
L'histoire retiendra que ce fils de charpentier, qui à l'époque tranchait singulièrement sur les patriciens qui composaient alors le Parti conservateur, négocia et signa en 1972 le traité scellant l'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté économique européenne (CEE). Un exploit pour qui connaît la violence des sentiments britanniques à l'égard de la construction européenne. «Ce fut l'épisode le plus passionnant de ma vie», a un jour confié Edward Heath. Parfois salué comme un visionnaire, ce colérique avait aussi commis de lourdes erreurs politiques, comme celle de convoquer en février 1974 les élections anticipées qui allaient provoquer sa chute, à une époque où le pays était paralysé par les conflits sociaux. Son éviction de Downing Street, où il est remplacé par le travailliste Harold Wilson, fut vite suivie de celle du parti tory, qui lui préféra Margaret Thatcher. «C'est une grave erreur», commenta «Ted» Heath, dont la rancoeur à l'égard de la «dame de fer» dura jusqu'à la fin de sa vie. «Je ne reconnais pas à cette dame une seule décision judicieuse, déclarait-il en 1989. Winston Churchill serait horrifié de la politique du gouvernement Thatcher.»
Après avoir quitté le pouvoir, il était resté député de la circonscription londonienne d'Old Bexley and Sidcup jusqu'en 2001. Il avait jeté l'éponge à 84 ans. Député incontournable, «Ted» Heath avait été au total élu 14 fois consécutives dans sa circonscription, une longévité politique qui lui avait valu en 1992 le titre de «père du Parlement», où il aura siégé plus de 50 ans.
Le premier ministre travailliste Tony Blair a salué en lui «un homme d'une grande intégrité» et «un leader politique à la grande stature».
L'histoire retiendra que ce fils de charpentier, qui à l'époque tranchait singulièrement sur les patriciens qui composaient alors le Parti conservateur, négocia et signa en 1972 le traité scellant l'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté économique européenne (CEE). Un exploit pour qui connaît la violence des sentiments britanniques à l'égard de la construction européenne. «Ce fut l'épisode le plus passionnant de ma vie», a un jour confié Edward Heath. Parfois salué comme un visionnaire, ce colérique avait aussi commis de lourdes erreurs politiques, comme celle de convoquer en février 1974 les élections anticipées qui allaient provoquer sa chute, à une époque où le pays était paralysé par les conflits sociaux. Son éviction de Downing Street, où il est remplacé par le travailliste Harold Wilson, fut vite suivie de celle du parti tory, qui lui préféra Margaret Thatcher. «C'est une grave erreur», commenta «Ted» Heath, dont la rancoeur à l'égard de la «dame de fer» dura jusqu'à la fin de sa vie. «Je ne reconnais pas à cette dame une seule décision judicieuse, déclarait-il en 1989. Winston Churchill serait horrifié de la politique du gouvernement Thatcher.»
Après avoir quitté le pouvoir, il était resté député de la circonscription londonienne d'Old Bexley and Sidcup jusqu'en 2001. Il avait jeté l'éponge à 84 ans. Député incontournable, «Ted» Heath avait été au total élu 14 fois consécutives dans sa circonscription, une longévité politique qui lui avait valu en 1992 le titre de «père du Parlement», où il aura siégé plus de 50 ans.