La Havane — La France et Cuba ont normalisé leurs relations à l'occasion du 14 juillet à La Havane, mais au prix de l'unité européenne et dans l'inquiétude de la dissidence. «Aujourd'hui est finalement scellée une rectification européenne qui était inévitable.

Il est désormais clair que les soi-disant sanctions adoptées par l'Union européenne en 2003 étaient injustes et sans effet», a déclaré le ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Perez Roque, premier responsable cubain à se rendre à l'ambassade d'un pays de l'Union européenne depuis juin 2003, après deux ans de gel des relations. En juin 2003, l'UE avait décidé d'imposer des sanctions à Cuba à la suite d'une vague de répression des dissidents et d'inviter systématiquement pour les fêtes nationales les opposants en liberté, provoquant en retour le boycottage cubain de tout contact avec ses diplomates. Bruxelles a décidé en juin de suspendre pour un an les sanctions, tout en recommandant de n'inviter pour les fêtes nationales ni le gouvernement ni les dissidents.