Washington fustige la loi interdisant l’avortement après six semaines en Floride

La loi doit être signée par l’étoile montante de la droite populiste américaine et possible prétendant à la Maison-Blanche, Ron DeSantis, qui a déjà indiqué son intention de la promulguer.
Getty Images via Agence France-Presse La loi doit être signée par l’étoile montante de la droite populiste américaine et possible prétendant à la Maison-Blanche, Ron DeSantis, qui a déjà indiqué son intention de la promulguer.

La Maison-Blanche a dénoncé jeudi comme « extrême et dangereuse » la nouvelle loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse adoptée par le parlement de Floride.

« Aujourd’hui, le parlement de Floride à majorité républicaine a envoyé un nouvelle loi extrême et dangereuse sur le bureau de gouverneur [Ron] DeSantis pour qu’il la signe », a fustigé la porte-parole de l’exécutif américain, Karine Jean-Pierre, dans un communiqué.

Approuvée à 70 voix pour et 40 contre par les élus de cet État du sud-est du pays, la loi doit en effet être signée par l’étoile montante de la droite populiste américaine et possible prétendant à la Maison-Blanche, Ron DeSantis, qui a déjà indiqué son intention de la promulguer.

L’entrée en vigueur de cette interdiction fera de la Floride l’un des États qui restreignent le plus l’avortement sans l’interdire, depuis que la Cour suprême américaine, dominée par des juges conservateurs, a annulé il y a un an la protection constitutionnelle de l’avortement sur le territoire, laissant les différents États libres de légiférer.

Cette loi signe aussi une nouvelle victoire retentissante pour les opposants à l’avortement aux États-Unis, au moment où l’avenir de la pilule abortive est menacé, après des restrictions d’accès à ce cachet décidées jeudi par une cour d’appel.

Les seules exceptions prises en compte par la loi de Floride sont celles d’un « risque grave » pour la santé de la femme ou d’une anomalie létale du foetus, ainsi qu’en cas de viol ou d’inceste, dans la limite de 15 semaines de grossesse.

« Cette loi interdit l’avortement légal, mais cela n’arrêtera pas l’avortement dans les faits. Les avortements seront simplement effectués en privé, sans supervision médicale et avec un risque accru pour la santé des femmes et leur bien-être physique et mental », a réagi l’élue démocrate de Floride, Lindsay Cross.

La Floride avait déjà interdit en avril 2022 l’avortement après 15 semaines de grossesse.

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