L’OMS supprime la distinction entre pays endémiques et non endémiques pour la variole simienne

Du 1er janvier au 15 juin, « un total de 2103 cas confirmés, un cas probable et un décès [au Nigeria] ont été signalés à l’OMS dans 42 pays », indique l’OMS.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies via Associated Press Du 1er janvier au 15 juin, « un total de 2103 cas confirmés, un cas probable et un décès [au Nigeria] ont été signalés à l’OMS dans 42 pays », indique l’OMS.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a supprimé dans ses statistiques sur la variole simienne la distinction entre pays endémiques et non endémiques, pour mieux « unifier » la réponse au virus.

Circulant d’ordinaire en Afrique centrale et de l’Ouest, le virus est désormais présent sur plusieurs continents.

« Nous supprimons la distinction entre les pays endémiques et les pays non endémiques, et présentons les pays ensemble lorsque cela est possible, afin de refléter la réponse unifiée qui est nécessaire », a indiqué l’OMS, dans son bulletin d’information du 17 juin envoyé samedi aux médias.

Du 1er janvier au 15 juin, « un total de 2103 cas confirmés, un cas probable et un décès [au Nigeria] ont été signalés à l’OMS dans 42 pays », indique celle-ci.

Le 23 juin, elle évaluera si la flambée actuelle représente une « urgence de santé publique de portée internationale », son plus haut degré d’alerte.

La région européenne est au centre de la propagation du virus, avec 1773 cas confirmés, soit 84 % du total mondial. Vient ensuite le continent américain (245 cas, 12 %), suivi de l’Afrique (64 cas, 3 %) et des régions de la Méditerranée orientale (14 cas) et du Pacifique occidental (7 cas).

L’OMS juge probable que le nombre réel de cas soit supérieur.

Elle considère que le virus devait déjà circuler avant la flambée actuelle sans que sa transmission soit détectée. Cela « pourrait remonter à 2017 », affirme-t-elle.

Depuis 2017, quelques cas importés, notamment du Nigeria, ont en effet été sporadiquement identifiés dans plusieurs pays.

 

Dans la recrudescence des personnes infectées actuelle, la majorité des cas signalés concerne jusqu’à présent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. La grande majorité n’avait toutefois pas voyagé dans les pays africains où le virus était endémique.

Connue chez l’être humain depuis 1970, la variole simienne ou « orthopoxvirose simienne » est considérée comme bien moins dangereuse et contagieuse que sa cousine, la variole, éradiquée en 1980. C’est une maladie considérée comme rare, due à un virus transmis à l’être humain par des animaux infectés.

Dans la situation actuelle, la transmission interhumaine est au premier plan.

 

Il existe deux groupes principaux (clades) de virus de la variole simienne, celui d’Afrique de l’Ouest (taux de létalité d’environ 1 %) et celui du bassin du Congo (taux de létalité pouvant attendre 10 %).

Dans tous les cas signalés dans les pays nouvellement touchés par le virus, c’est le clade d’Afrique de l’Ouest qui a été identifié.

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