Dernière chance pour le Burundi
Dar-es-salaam — Des discussions censées mettre un terme à une guerre civile qui a tué plus de 200 000 personnes en neuf ans au Burundi ont débuté hier à Dar Es-Salaam, la capitale économique de la Tanzanie.
La guerre oppose, depuis l'assassinat du président hutu Melchior Ndadaye par des extrémistes tutsis en 1993, les rebelles issus de l'ethnie hutue, majoritaire, à l'armée dominée par les Tutsis. À l'ouverture des discussions, qui doivent durer jusqu'au 30 août, les médiateurs ont prévenu qu'il pourrait bien s'agir d'une des dernières chances de conclure un cessez-le-feu. «Chaque arme doit être réduite au silence, chaque machette rangée dans son étui», a déclaré le président tanzanien Benjamin Mkapa en lançant cette nouvelle séance de négociations. Plusieurs cessez-le-feu ont déjà échoué par le passé.