Les citations marquantes de l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, déplorait vendredi un manque d’intervention de ses alliés, dans une allocution en vidéo sur les réseaux sociaux présidentiels.
Présidence ukrainienne via Agence France-Presse Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, déplorait vendredi un manque d’intervention de ses alliés, dans une allocution en vidéo sur les réseaux sociaux présidentiels.

Justifications, supplications, opinions ou simples constatations, les mots peuvent en dire long sur un conflit. Compilation de citations frappantes lues ou entendues dans les derniers jours.

« J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine pour que, libérés de cette oppression, les Ukrainiens puissent librement choisir leur avenir. »

Voici la justification que Vladimir Poutine a donnée pour son assaut contre l’Ukraine dans son long discours télévisé annonçant l’invasion jeudi à l’aube.

Il a aussi insinué que la Russie n’avait pas le choix d’intervenir, qu’« il n’était simplement plus possible de rester sans rien faire. Il fallait mettre fin sans délai à ce cauchemar — un génocide à l’égard des millions de personnes qui vivent là-bas et qui ne fondent leurs espoirs que sur la Russie ». Si le président russe parle là d’un génocide de la part de l’Ukraine dans les régions séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, il n’en a toutefois apporté aucune preuve.

« Président Poutine, au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie ! »

La phrase a été lancée par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, jeudi, peu après les premières nouvelles d’une incursion russe en Ukraine. « C’est le moment le plus triste de mon mandat » à la tête de l’ONU, avait-il ajouté.

« [Vladimir] Poutine est l’agresseur. Poutine a choisi cette guerre, et maintenant lui et son pays en subiront les conséquences. »

À partir de ce moment, les réactions internationales ont plu, comme celle-ci du président américain jeudi midi.

 

« Qui est prêt à combattre avec nous ? Je ne vois personne. Qui est prêt à donner à l’Ukraine la garantie d’une adhésion à l’OTAN ? Tout le monde a peur. »

De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, déplorait vendredi un manque d’intervention de ses alliés dans une allocution en vidéo sur les réseaux sociaux présidentiels.

« Nous demandons aux citoyens [ukrainiens] de nous informer des mouvements ennemis, faites des cocktails Molotov, neutralisez l’occupant ! »

Un appel lancé vendredi par le ministère ukrainien de la Défense sur sa page Facebook. Le président Zelensky avait d’ailleurs appelé jeudi soir à la mobilisation générale de ceux soumis « à la conscription militaire et des réservistes », sous 90 jours dans toutes les régions du pays.

« Des tirs horribles de missiles russes sur Kiev. La dernière fois que notre capitale a connu quelque chose de semblable, c’était en 1941 quand elle a été attaquée par l’Allemagne nazie […]. »

Message écrit vendredi par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, sur son compte Twitter.

 

« Un nouveau rideau de fer s’est abattu et sépare la Russie du monde civilisé. »

Le président ukrainien a lui aussi utilisé vendredi une comparaison avec un grand conflit de l’Histoire.

« Nous n’avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons rien imposer par la force à personne. »

Une déclaration du président Vladimir Poutine lors de son annonce de l’offensive militaire russe qui contraste drastiquement avec les actions ultérieurement entreprises par son armée.

« En refusant la voie diplomatique, en choisissant la guerre, le président Poutine n’a pas seulement attaqué l’Ukraine, il a décidé de bafouer la souveraineté de l’Ukraine, il a décidé de porter l’atteinte la plus grave à la paix, à la stabilité dans notre Europe depuis des décennies. »

Déclaration du président français, Emmanuel Macron, dans un discours à la nation jeudi.

« Je suis contre cette guerre […] menée pour dissimuler le vol des citoyens russes et détourner leur attention des problèmes […] à l’intérieur du pays. »

L’opposant russe emprisonné, Alexeï Navalny s’est également exprimé jeudi sur la situation, à l’audience d’un nouveau procès ouvert contre lui.

« Il y a quelques jours, j’ai dit que les Russes n’étaient pas fous et qu’ils n’attaqueraient pas l’Ukraine. J’avoue que j’avais tort […]. Le fou doit être isolé. Et il s’agit de ne pas s’en défendre uniquement par des mots, mais par des mesures concrètes. »

Le président tchèque, Milos Zeman, n’y est pas allé de main morte en commentant la situation, appelant Vladimir Poutine « le fou » dans une allocution télévisée.

Avec l’Agence France-Presse

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