Calme aux Gonaïves

Port-au-Prince - Le calme régnait hier matin aux Gonaïves, ville côtière située à 152 km au nord-ouest de la capitale et théâtre ces dernières semaines de scènes de violence anti-gouvernementale de la part d'une organisation populaire (OP) radicale armée, surnommée «l'armée cannibale».

Les commerces avaient rouvert leurs portes et la circulation automobile redevenait normale, a indiqué un journaliste local joint par l'AFP. Ces violences avaient culminé vendredi lorsque la prison de la ville a été prise d'assaut par des partisans d'une organisation populaire. Cet assaut avait causé la mort d'un détenu tandis que 159 autres s'étaient évadés. Dix d'entre eux ont été repris à ce jour.

Des rumeurs, non confirmées de source policière, font état de la désertion d'une dizaine de policiers suite à cet assaut. L'attaque avait pour but de libérer Amiot Métayer dit le «Cubain», 38 ans, secrétaire général de l'Organisation populaire démocratique de Raboteau (OPDR), le principal bidonville des Gonaïves, emprisonné depuis juillet dernier car accusé d'avoir tué le garde du corps d'un des leaders locaux de l'opposition.

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