L'Union africaine prie Khartoum de désarmer les milices

Addis-Abeba — L'Union africaine, réunie en sommet à Addis-Abeba, a exhorté hier le Soudan à neutraliser immédiatement les milices djandjaouids actives dans la région du Darfour mais s'est refusé à qualifier le conflit de génocide, un terme utilisé par plusieurs associations de défense des droits de l'homme.

Le communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a été salué comme une victoire par le gouvernement soudanais qui a démenti à de nombreuses reprises que les attaques des miliciens arabes contre les villages noirs du Darfour s'inscrivent dans une campagne d'extermination soutenue par les autorités.

Le Conseil demande que tous les responsables de meurtres et de destructions de maisons soient traduits en justice. Il demande également au gouvernement de Khartoum d'étudier les moyens de dédommager les populations affectées.

«Cette crise doit être traitée de façon urgente. [...] Le Conseil salue l'engagement pris par le gouvernement de désarmer et neutraliser les milices djandjaouids et exhorte le gouvernement à aller jusqu'au bout de ses engagements», poursuivent les dirigeants africains.

Le ministre soudanais des Affaires étrangères Mustafa Osman Ismaïl a affirmé hier que le Soudan coopérerait avec l'UA dès le début du déploiement.

Le Soudan a accepté le déploiement de 300 soldats de l'UA au Darfour. Ces troupes rwandaises et nigérianes seront chargées de protéger l'équipe d'une soixantaine d'observateurs de l'UA qui devrait être envoyée dans la région pour superviser la trêve.

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