
Maintenir les frontières fermées n’est pas viable à moyen terme, dit l’OMS

Maintenir les frontières fermées ne constitue pas une stratégie « viable » pour lutter contre le coronavirus, a estimé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), tout en reconnaissant la difficulté d’avoir une stratégie globale à l’échelle internationale.
« Cela va devenir presque impossible pour les pays de maintenir dans un futur proche leurs frontières fermées », a déclaré le Dr Michael Ryan, directeur des situations d’urgence à l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle.
De nombreux pays dans le monde ferment leurs frontières à des ressortissants venant de zones à risques ou imposent des quarantaines et des tests, mais sans stratégie concertée.
« Maintenir les frontières internationales fermées n’est pas nécessairement une stratégie viable », a souligné le Dr Ryan.
« Les économies doivent rouvrir, les gens doivent travailler, le commerce doit reprendre », a-t-il admis, tout en reconnaissant que chaque État devait prendre en compte individuellement les risques d’ouvrir ses frontières.
En données | Nos contenus interactifs sur la COVID-19
- En direct | Le tableau de bord sur l’évolution du coronavirus au Québec- Vaccin contre le coronavirus : sprinter un marathon
- Les professions à risque sont-elles plus occupées par des femmes?
- La pandémie au Québec, en citations et en dates
- Comment le coronavirus a-t-il progressé dans différentes nations?
« Il est très difficile d’avoir une politique qui convienne à tous. Si je suis une petite nation sans cas de COVID-19, un seul cas [importé] peut représenter un désastre. Dans un pays où l’incidence de la maladie est importante, fermer la frontière peut ne faire aucune différence », a-t-il poursuivi.
« Les mesures de restriction de voyage doivent être prises en conjonction avec d’autres mesures », a indiqué le Dr Michael Ryan. « Seules, en tant que telles, elles ne sont pas efficaces pour limiter les mouvements du virus, qui est partout », a ajouté le responsable de l’OMS.
« Mais il est très difficile de définir une politique globale », a-t-il répété, soulignant que la nature du risque était déterminée par les situations locales et nationales.