La Hongrie déjoue un attentat anti-israélien
Budapest — La police hongroise a annoncé hier l'arrestation de trois ressortissants arabes soupçonnés de préparer un attentat lié à la visite du président israélien Moshe Katsav.
«Les trois hommes projetaient de faire exploser le mémorial de l'Holocauste» aménagé dans une ancienne synagogue, a déclaré à Reuters un représentant de la police. Il devait être inauguré demain en présence de Katsav.La police hongroise n'a pas divulgué la nationalité des trois suspects, renvoyant à une conférence de presse prévue en fin d'après-midi.
À en croire l'agence de presse Havaria Press, les autorités hongroises auraient été prévenues par un service secret étranger de la préparation d'un attentat plusieurs semaines avant la venue du président israélien. De source proche de la sécurité israélienne, on précisait que les renseignements israéliens n'étaient pas impliqués dans l'enquête hongroise.
La chaîne de télévision magyare Hir TV a indiqué pour sa part que des perquisitions étaient en cours en cinq endroits différents de la capitale hongroise dans le cadre de cette enquête.
Moshe Katsav, qui se trouve à Budapest, a été reçu hier par le président hongrois Ferenc Madl et devait prononcer un discours devant le Parlement en fin d'après-midi.
Selon le service protocolaire de la présidence hongroise, le déroulement de sa visite ne sera pas remis en question, ce qu'a confirmé, en Israël, l'entourage de Katsav.
Hécatombe évitée en Jordanie
Le roi Abdallah II de Jordanie a affirmé hier qu'un réseau terroriste récemment démantelé s'apprêtait à commettre un «crime jamais vu dans le royaume» qui aurait coûté la vie à «des milliers de civils».
Dans une lettre rendue publique au chef des services de renseignement, le général Saad Khair, le roi affirme que «tous les membres du réseau» ont été arrêtés. Le pays a «vécu au cours des derniers jours une situation extrêmement délicate [...] mais la protection divine a fait avorter les plans de ces criminels et a sauvé la vie de milliers de civils», affirme-t-il.
Le souverain jordanien n'a pas précisé les cibles du réseau ni l'identité de ses membres. Il a seulement affirmé que «la quantité d'explosifs trouvée dans les véhicules [saisis], la manière dont devait être exécutée l'opération terroriste et le choix des cibles civiles» prouvaient qu'ils fomentaient une attaque d'envergure.
La Jordanie avait annoncé fin mars l'arrestation de «plusieurs personnes soupçonnées de liens avec une organisation terroriste» qui planifiaient «des actes de sabotage dans le royaume» et que des «quantités d'explosifs ont été saisies en leur possession».