Montréal, pont diplomatique entre l'Europe et les États-Unis

Montréal a un rôle diplomatique à jouer entre l'Europe et les États-Unis, croit l'ancien ambassadeur canadien Raymond Chrétien.

Depuis la guerre en Irak, le lien transatlantique s'est détérioré au point d'engendrer de la méfiance entre l'Europe et les États-Unis. Grâce à sa proximité avec les États-Unis et à ses liens culturels avec la France, Montréal peut aider à créer des ponts, estime M. Chrétien, qui participait hier au lancement du Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CERIUM). M. Chrétien, qui a oeuvré dans la diplomatie canadienne pendant 38 ans, notamment comme ambassadeur en France, aux États-Unis et au Mexique, présidera le conseil d'administration du CERIUM. «Il n'y a aucune ville mieux placée que Montréal entre l'Europe et les États-Unis. Notre rôle est réel», a déclaré Raymond Chrétien. «Montréal devrait s'y investir davantage», a renchéri l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, qui sera administrateur du CERIUM. M. Bouchard a expliqué que Montréal peut faciliter un rapprochement; les gens d'affaires et les grandes centrales syndicales peuvent collaborer à cette entreprise.

MM. Chrétien et Bouchard, tout comme les cinq autres personnes externes à l'Université de Montréal, travailleront bénévolement. Leur contribution est également «un extraordinaire réseau de contacts», a précisé le directeur exécutif du CERIUM, l'ancien conseiller des premiers ministres Jacques Parizeau et Lucien Bouchard Jean-François Lisée.

Le CERIUM bénéficie d'un soutien financier du gouvernement du Québec, par l'entremise d'Hydro-Québec, de 1,8 million de dollars étalés sur six ans. Ces fonds permettront notamment la tenue de colloques, la remise de bourses et des recherches. La comparaison transatlantique sera l'un des axes prioritaires du centre d'études. Le 22 avril prochain, le CERIUM présentera sa première conférence publique sous le thème de la «tentation impériale américaine».

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