Arrestation de présumés néonazis soupçonnés de préparer des attentats au Royaume-Uni

Londres — Des militaires figurent parmi les quatre néonazis présumés soupçonnés de préparer des actes terroristes et arrêtés mardi par la police dans les West Midlands (centre de l’Angleterre), a annoncé le ministère britannique de la Défense.
« Nous sommes en mesure de confirmer que plusieurs membres de l’armée ont été arrêtés par la police », a indiqué le ministère dans un communiqué, sans toutefois en préciser le nombre.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole a confirmé en fin d’après-midi l’arrestation d’un militaire britannique à Chypre, portant le nombre total d’arrestations dans cette affaire à cinq.
Ce soldat était en cours de transfert vers le Royaume-Uni, a déclaré sur place une source militaire à l’AFP, soulignant qu’il faisait partie de la Royal Anglian, régiment britannique basé à Dhekelia, près de Larnaca.
Ces arrestations sont le fruit d’une coopération policière entre différents services de contre-terrorisme de plusieurs villes du pays. Selon la police, il n’y avait pas de menace imminente.
Les quatre premières personnes arrêtées appartiendraient au groupe néonazi National Action, qui a été interdit en décembre 2016 en vertu de la législation antiterroriste britannique. Elles sont âgées de 22 à 32 ans, selon la police, qui n’a pas donné leur identité.
Les quatre suspects vivaient dans différents endroits du Royaume-Uni : Birmingham, Powys (pays de Galles), Ipswich et Northampton. Des perquisitions ont été menées à leurs domiciles.
« Raciste, antisémite et homophobe »
En décembre, la ministre de l’Intérieur Amber Rudd avait qualifié l’organisation National Action de « raciste, antisémite et homophobe », et estimé qu’elle n’avait « pas sa place au Royaume-Uni ».
L’organisation avait salué le « sacrifice » du meurtrier de Jo Cox, la députée travailliste assassinée en juin 2016, peu avant le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE, par un sympathisant néonazi.
National Action est le premier groupe d’extrême droite à avoir été interdit au Royaume-Uni. Toute personne membre de l’organisation ou sympathisant s’expose à des poursuites criminelles pouvant entraîner une peine de dix ans d’emprisonnement.
Selon la police, 22 membres suspectés d’appartenir à l’association ont été arrêtés en 2016.