Trudeau et Obama nouent le contact

Justin Trudeau a quitté jeudi le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique à Manille, aux Philippines, où il a été accueilli comme une vedette par les journalistes et les bénévoles philippins. Il a aussi profité de son séjour pour établir un premier contact avec Barack Obama.

Des dizaines de personnes ont acclamé le politicien canadien alors qu’il tentait de se faufiler vers la sortie. Des caméras de télévision, des micros et des téléphones cellulaires envahissaient M. Trudeau, entouré de ses gardes de sécurité, qui assistaient à la scène, impassibles.

L’homme qui était sous les projecteurs espérait que son passage à l’étranger puisse souligner la contribution que souhaite apporter le Canada sur le plan international.

« Je suis ravi que le Canada ait un peu plus d’attention maintenant, parce que ça nous donne l’occasion de souligner les enjeux importants pour nous », a-t-il affirmé lorsque les journalistes l’ont questionné sur son statut de célébrité. « Nous prenons acte de cet intérêt et nous allons convertir cela en substance », a-t-il ajouté.

M. Trudeau a beaucoup discuté pendant ce sommet de l’importance, pour le Canada, de redevenir un acteur de premier plan de la lutte contre les changements climatiques.

Obama satisfait

 

Plus tôt, jeudi, cette position lui a valu de bons mots de la part du président américain, Barack Obama, avec qui M. Trudeau a eu sa première rencontre officielle.

Mais le président américain a mis de la pression sur M. Trudeau sur un enjeu — l’accord de Partenariat transpacifique (PTP). M. Obama a soutenu que les États-Unis et le Canada « seraient bientôt signataires » de l’entente commerciale. Justin Trudeau a répété qu’il voulait consulter les Canadiens et le Parlement avant de ratifier le PTP.

L’entretien entre M. Trudeau et M. Obama a duré 23 minutes et a permis aux deux dirigeants d’aborder un éventail de sujets, dont la lutte contre l’extrémisme, la crise des réfugiés et l’économie.

M. Trudeau a réitéré son intention de retirer les avions chasseurs canadiens de la coalition internationale contre le groupe armé État islamique en Syrie et en Irak. Le premier ministre a toutefois souligné que le Canada « ferait plus que sa part » en augmentant son contingent de soldats qui entraînent les troupes locales.

Les deux politiciens semblaient bien s’entendre et le président Obama a invité M. Trudeau à le visiter à Washington au début de l’année prochaine. M. Obama a ajouté que le jeune politicien de 43 ans insufflerait un vent d’énergie et de réformes dans le paysage politique canadien.

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