Ukraine - L’opposition poursuit ses manifestations
Kiev — Environ 200 000 manifestants antigouvernementaux se sont réunis, dimanche, sur la principale place de Kiev, signe que le mouvement de contestation demeure fort en Ukraine après près de quatre semaines de manifestations quotidiennes.
Un rassemblement beaucoup plus modeste de partisans du gouvernement ukrainien, auquel 15 000 personnes ont participé, a également eu lieu dimanche dans la capitale, à un kilomètre de la place de l’Indépendance, où l’opposition a érigé un camp de protestation et des barrières de neige et de glace hérissées de planches de bois et d’autres matériaux.
Le soulèvement a commencé le 21 novembre après que le président Viktor Ianoukovitch eut refusé de signer une entente qui aurait renforcé les liens politiques et économiques de l’Ukraine avec l’Union européenne pour plutôt se concentrer sur ses relations avec la Russie. Les manifestations ont gagné en taille et en intensité à la suite du dispersement brutal de contestataires par la police lors de deux rassemblements.
Reprise des négociations
En raison du mécontentement croissant, qui remet sérieusement en question le pouvoir de M. Ianoukovitch, le gouvernement ukrainien a recommencé à négocier avec l’Union européenne cette semaine dans le but de signer le fameux accord d’association et de libre-échange. Le vice-premier ministre, Serhiy Arbouzov, a déclaré jeudi que l’Ukraine signerait dès que les points litigieux seraient réglés.
Le responsable de l’élargissement de l’Union européenne, Stefan Füle, a toutefois émis des doutes, dimanche, sur le dénouement de ces pourparlers. Sur son compte Twitter, M. Füle a affirmé que les discussions étaient suspendues et que le fossé entre les paroles et les actions du président ukrainien et de son gouvernement sur cette question ne cessait de s’élargir.
Présents à Kiev dimanche, les sénateurs américains John McCain et Chris Murphy ont pris la parole devant la foule réunie sur la place de l’Indépendance, disant soutenir ses aspirations européennes.
« Nous sommes ici parce que votre démarche et vos manifestations pacifiques inspirent votre pays et le monde, a déclaré M. McCain, un ancien candidat républicain à l’élection présidentielle des États-Unis. L’Ukraine rendra l’Europe meilleure et l’Europe rendra l’Ukraine meilleure. »
Au cours de la dernière semaine, les autorités de l’ancienne république soviétique ont tendu la main à l’opposition, Viktor Ianoukovitch proposant une amnistie pour les personnes arrêtées durant les affrontements entre policiers et manifestants, et suspendant deux hauts dirigeants du gouvernement placés sous enquête en lien avec la violente répression policière.
L’opposition a toutefois maintenu ses demandes, dont la démission du gouvernement ainsi que des élections présidentielle et législative anticipées.
Maria Danilova et Yuras Karmanau, Associated Press
Un rassemblement beaucoup plus modeste de partisans du gouvernement ukrainien, auquel 15 000 personnes ont participé, a également eu lieu dimanche dans la capitale, à un kilomètre de la place de l’Indépendance, où l’opposition a érigé un camp de protestation et des barrières de neige et de glace hérissées de planches de bois et d’autres matériaux.
Le soulèvement a commencé le 21 novembre après que le président Viktor Ianoukovitch eut refusé de signer une entente qui aurait renforcé les liens politiques et économiques de l’Ukraine avec l’Union européenne pour plutôt se concentrer sur ses relations avec la Russie. Les manifestations ont gagné en taille et en intensité à la suite du dispersement brutal de contestataires par la police lors de deux rassemblements.
Reprise des négociations
En raison du mécontentement croissant, qui remet sérieusement en question le pouvoir de M. Ianoukovitch, le gouvernement ukrainien a recommencé à négocier avec l’Union européenne cette semaine dans le but de signer le fameux accord d’association et de libre-échange. Le vice-premier ministre, Serhiy Arbouzov, a déclaré jeudi que l’Ukraine signerait dès que les points litigieux seraient réglés.
Le responsable de l’élargissement de l’Union européenne, Stefan Füle, a toutefois émis des doutes, dimanche, sur le dénouement de ces pourparlers. Sur son compte Twitter, M. Füle a affirmé que les discussions étaient suspendues et que le fossé entre les paroles et les actions du président ukrainien et de son gouvernement sur cette question ne cessait de s’élargir.
Présents à Kiev dimanche, les sénateurs américains John McCain et Chris Murphy ont pris la parole devant la foule réunie sur la place de l’Indépendance, disant soutenir ses aspirations européennes.
« Nous sommes ici parce que votre démarche et vos manifestations pacifiques inspirent votre pays et le monde, a déclaré M. McCain, un ancien candidat républicain à l’élection présidentielle des États-Unis. L’Ukraine rendra l’Europe meilleure et l’Europe rendra l’Ukraine meilleure. »
Au cours de la dernière semaine, les autorités de l’ancienne république soviétique ont tendu la main à l’opposition, Viktor Ianoukovitch proposant une amnistie pour les personnes arrêtées durant les affrontements entre policiers et manifestants, et suspendant deux hauts dirigeants du gouvernement placés sous enquête en lien avec la violente répression policière.
L’opposition a toutefois maintenu ses demandes, dont la démission du gouvernement ainsi que des élections présidentielle et législative anticipées.
Maria Danilova et Yuras Karmanau, Associated Press