L'UNESCO recommande un «suivi renforcé» du site du Machu Picchu

La citadelle de Machu Picchu, perchée sur un promontoire rocheux à 2430 mètres, est considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca du XVe siècle. Elle figure depuis 1983 au patrimoine mondial.
Photo: Agence France-Presse (photo) Ernesto Benavides La citadelle de Machu Picchu, perchée sur un promontoire rocheux à 2430 mètres, est considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca du XVe siècle. Elle figure depuis 1983 au patrimoine mondial.

Brasília — L'UNESCO a recommandé un «suivi renforcé» de la célèbre cité inca du Machu Picchu, au Pérou, endommagée par des pluies torrentielles mais qui échappe à l'inscription sur la liste noire des sites en péril, a annoncé hier le ministère de la Culture brésilien.

Les pays membres du Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture «ont décidé de ne pas inclure le Machu Picchu sur la Liste du patrimoine mondial en péril», mais ils ont recommandé «un suivi renforcé» pour aider à la préservation du site, a dit dans un communiqué le ministère, qui préside le Comité.

Celui-ci se réunit jusqu'au 3 août à Brasília pour examiner l'inscription de nouveaux sites au patrimoine mondial et mettre à jour sa liste des sites en péril.

Le Comité a pris en compte le fait que «la détérioration du Machu Picchu est due aux fortes pluies récentes et n'ont rien à voir avec l'effort des autorités pour conserver le site». Des pluies torrentielles en février avaient provoqué des éboulements de terrain, coupant la voie ferrée qui conduit au pied du Machu Picchu.

La citadelle, perchée sur un promontoire rocheux à 2430 mètres, est considérée comme une oeuvre maîtresse de l'architecture inca du XVe siècle. Elle figure depuis 1983 au patrimoine mondial.

Un des monuments les plus visités d'Amérique latine, le Machu Picchu est aussi menacé par le tourisme, selon des protecteurs de l'environnement.

Les Everglades en péril

Le parc national américain des Everglades, une zone marécageuse de 6104 km2 située en Floride, sanctuaire d'oiseaux et de reptiles, et la forêt tropicale d'Atsinanana, à Madagascar, ont été ajoutés hier par l'UNESCO à la liste du Patrimoine mondial en péril.

Le Comité du Patrimoine de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a inscrit les Everglades sur sa liste du patrimoine en péril en raison de «la dégradation continue de son écosystème aquatique», a indiqué l'organisation dans un communiqué.

La forêt d'Atsinanana, à Madagascar, a elle été victime de la crise politique de 2009 qui a provoqué une augmentation «drastique» de l'exploitation illégale du bois et de la chasse aux lémurs, espèce unique qui ne survit que dans le sud de la grande île.

En revanche, l'UNESCO a décidé de maintenir la vieille ville de Jérusalem et son enceinte sur sa liste des sites en péril. Elle a été inscrite en 1981 au patrimoine mondial.

La Liste du patrimoine en péril comprend 33 sites culturels ou naturels appartenant au patrimoine de l'humanité et qui présentent des risques imminents de dégradation, de destruction ou qui ont subi des dégâts significatifs.

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