En bref - Crise alimentaire au Sahel
Dakar —- Au Tchad, les humanitaires d'Oxfam ont vu des femmes casser des fourmilières pour récupérer quelques graines; au Mali, des mères partir toute la journée à la recherche de plantes sauvages. À présent, l'ONG sonne l'alarme: la crise alimentaire au Sahel va tourner au «désastre».
Hier à Dakar devant la presse, le directeur régional adjoint d'Oxfam, le Burundais Raphaël Sindaye, a énoncé d'emblée son intention: «amener les gouvernants et la communauté internationale à réaliser l'ampleur et la sévérité de la crise alimentaire qui secouent différents pays du Sahel, en particulier le Niger, le Tchad et le Mali mais aussi le nord du Nigeria, la Mauritanie et le Burkina Faso». «Les yeux du monde ont du mal à percevoir cette crise», complexe et lente, qui touche pourtant au moins «dix millions de personnes», a-t-il assuré.