Nouvelles frappes contre les talibans

Miranshah — Au moins 32 insurgés, en majorité des combattants d'al-Qaïda et des talibans, ont été tués hier par deux frappes de missiles probablement américains dans deux zones tribales du Pakistan, frontalières de l'Afghanistan, selon des responsables de la sécurité.

Ces deux frappes, à quelques heures d'intervalle, sont les dernières en date d'une série de tirs de missiles qui se sont intensifiés récemment et ont tendu les relations entre les États-Unis et le Pakistan, allié de Washington dans la «guerre contre le terrorisme».

Au moins 20 insurgés, principalement arabes, dont probablement un commandant d'al-Qaïda, ont été tués dans la première frappe dans le Waziristan du Nord, selon ces responsables.

Deux missiles ont frappé une camionnette et une maison à l'ouest de Mir Ali, une localité de cette zone tribale frontalière de l'Afghanistan connue comme un repaire de membres d'al-Qaïda et des talibans, ont précisé ces sources.

«Au moins 20 insurgés ont été tués dans l'attaque et la plupart étaient des Arabes. C'est une frappe réussie», a déclaré à l'AFP un responsable d'un service de sécurité sous le couvert de l'anonymat.

Selon des responsables, la frappe visait un coordonnateur financier du réseau al-Qaïda connu sous le nom d'Abu Akasa Al-Iraqi, et des informations locales non confirmées indiquaient qu'il faisait partie des personnes tuées.

Des responsables du Waziristan du Nord ont déclaré qu'al-Iraqi, connu localement sous le nom d'Abdullah, était présumé mort.

Sans appartenir à la sphère dirigeante d'al-Qaïda, al-Iraqi était un rouage important dans le système financier du réseau terroriste d'Oussama ben Laden, selon les responsables.

Une autre frappe de missiles probablement américaine a tué dans la soirée 12 insurgés présumés, dont des étrangers, dans une zone tribale voisine, le Waziristan du Sud, selon un responsable de la sécurité. «Deux missiles ont été tirés sur une cache de rebelles dans une zone proche de Wana», principale localité du Waziristan du Sud, a déclaré à l'AFP ce responsable sous couvert de l'anonymat.

Il a ajouté que parmi les 12 insurgés tués se trouvaient des «étrangers», terme que les autorités pakistanaises utilisent pour désigner des membres présumés d'al-Qaïda.

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