L’écrivain François Hébert n’est plus

François Hébert a aussi enseigné la littérature à l’Université de Montréal de 1972 à 2006.
Archives Le Devoir François Hébert a aussi enseigné la littérature à l’Université de Montréal de 1972 à 2006.

L’écrivain, professeur de littérature retraité et ancien critique littéraire au Devoir François Hébert s’est éteint à l’âge de 77 ans, mardi, des suites d’une pancréatite sévère.

Il faut célébrer son oeuvre parce qu’elle est « multiple, cohérente et belle », dit avec émotion Nathalie Watteyne, sa compagne depuis 2005.

Natif de Montréal, M. Hébert a dirigé la revue Liberté et a été journaliste à Radio-Canada. Il a enseigné la littérature à l’Université de Montréal de 1972 à 2006, en plus de publier une vingtaine d’ouvrages dont des recueils de poèmes, des essais et des romans.

Au bout du fil, Mme Watteyne souligne que l’écrivain était un ardent défenseur du français. « Il maîtrise avec bonheur et rigueur la langue », affirme-t-elle, au sujet de son oeuvre.

Un avis que partage son ancien collègue Benoît Melançon, professeur au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal. « J’ai lu tous ses recueils de poésie récents : il avait la poésie joyeuse, inattendue, libre. Il n’était jamais où on l’attendait », dit-il au Devoir.

M. Melançon raconte d’ailleurs avoir écrit à M. Hébert, lundi dernier, pour lui parler de son roman paru à la maison d’édition Leméac en mars, Frank va parler, dont il venait de terminer la lecture. « Je n’aurai jamais de réponse, je suis sous le choc », dit-il.

Le professeur ajoute qu’il appréciait beaucoup les collages faits par François Hébert qu’il surnommait « ses assemblages ».

Une exposition de ses créations est prévue à l’automne prochain à l’Atelier Galerie 2112, à Montréal, précise d’ailleurs Nathalie Watteyne. « Il ramasse des choses dans la rue, mais c’est très très beau. Il en fait quelque chose d’étonnant, par assemblage et collage, il en fait une matière poétique », détaille-t-elle.

Au cours de sa carrière, François Hébert a aussi traduit, avec l’écrivaine Marie-Andrée Lamontagne, un essai du romancier américain John Gardner, intitulé Morale et Fiction.

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