Kim Thúy sur la liste courte pour l’International Dublin Literary Award

D’origine vietnamienne, Kim Thúy s’est installée à l’âge de 10 ans au Québec, où elle est devenue au fil des années une des écrivaines contemporaines les plus en vue.
Radio-Canada D’origine vietnamienne, Kim Thúy s’est installée à l’âge de 10 ans au Québec, où elle est devenue au fil des années une des écrivaines contemporaines les plus en vue.

L’écrivaine québécoise d’origine vietnamienne Kim Thúy se trouve sur la liste courte des finalistes à un des prix littéraires les plus prestigieux au monde pour son dernier roman, Em, paru en 2020.

Le roman, qui aborde les impacts de la guerre du Vietnam sur des générations de Vietnamiens, compte ainsi parmi les six ouvrages finalistes de la 28e édition de l’International Dublin Literary Award, une des récompenses annuelles les plus prestigieuses au monde décernées à des œuvres de fiction écrites ou traduites en anglais.

À la base, le roman Em, publié en 2020 chez Libre Expression et traduit en anglais par Sheila Fischman, se trouvait dans une liste préliminaire de 70 romans proposés par 84 bibliothèques publiques de 31 pays. Trois romans d’écrivaines québécoises se trouvaient initialement sur cette liste, mais seulement celui de Kim Thúy se retrouve sur la liste courte des ouvrages finalistes, qui a été déterminée par trois écrivains irlandais nommés juges de l’édition 2023 du concours littéraire.

« Un privilège unique »

« Les bibliothécaires sont les lecteurs les plus exigeants et les plus perspicaces, car ils guident et transmettent le savoir et l’imagination tous les jours. Être nommée par eux est à la fois un privilège unique et le plus grand des honneurs », a déclaré Mme Thúy par voie de communiqué.

Née à Saigon en 1968, Kim Thúy s’est installée à l’âge de 10 ans au Québec, où elle est devenue au fil des années une des écrivaines contemporaines les plus en vue. L’autrice de Ru, mãn et Vi a reçu de nombreuses distinctions, dont le Prix littéraire du Gouverneur général en 2010. Elle a aussi été l’une des finalistes du prix Nobel alternatif, en 2018. L’écrivaine, connue à l’échelle internationale, a vendu plus de 850 000 exemplaires de ses ouvrages, qui ont été traduits en 31 langues et distribués dans 43 pays.

Son quatrième roman, Em, propose comme trame de fond l’histoire d’un garçon qui se porte à la rescousse d’un bébé pendant la guerre du Vietnam, dont les ravages sont documentés avec brio au travers des 144 pages du livre. « Il y a eu une perte d’innocence, mais en même temps, un enrichissement de mes connaissances et de ma personne », avait confié en 2020 l’écrivaine au Devoir, au sujet du processus de création de cet ouvrage, publié en anglais par Seven Stories Press UK.

Une bourse généreuse

Ce prix, commandité par le conseil municipal de Dublin, est assorti d’une bourse de 100 000 euros, soit l’équivalent de 148 000 dollars canadiens. Les autres livres en lice, en plus du dernier ouvrage de Kim Thúy, sont Cloud Cuckoo Land, d’Anthony Doerr (États-Unis), The Trees, de Percival Everett (États-Unis), Paradais, de Fernanda Melchor (Mexique), Marzahn, mon amour, de Katja Oskamp (Allemagne), et Love Novel, d’Ivana Sajko (Croatie).

Le prix sera remis le 25 mai dans le cadre de la cérémonie d’ouverture de l’International Dublin Literary Award, qui se tiendra dans la capitale irlandaise.

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