Hommage à la relâche scolaire

Écrire sur ce sujet est délicat, parce que tous ne vivent pas la semaine de relâche de la même manière. D’ailleurs, au risque de passer pour une ingrate du saint-ciboire, je n’ai absolument aucun souvenir de mes semaines de relâche enfant. Désolée, mom, si tu as de peine et de misère organisé plein de sorties spéciales… Je m’en souviens zéro. Dis-toi que je devais me sentir comblée le reste de l’année !
Ce trou de mémoire est peut-être aussi causé par la chance que j’ai eue de ne pas me sentir ensevelie par les leçons et les devoirs lorsque j’étais à l’école primaire (autre histoire au secondaire). Le contraste, donc, entre une semaine normale et une semaine de congé n’était pas si grand. Et ce n’est pas comme si on partait en voyage non plus. Parmi les pratiques léguées de mère en fille : opter pour les voyages hors saison plutôt que pour les voyages hors de prix…
Alors, pourquoi rendre hommage à la relâche scolaire ?
Parce que je n’ai jamais entendu personne s’exclamer « J’pète le feu ! » à la fin du mois de février. Si cela est écrit quelque part, c’est sur un vieux t-shirt Humeur Design, et la personne qui le porte est probablement un peu morte par en dedans. Des études l’ont prouvé, notamment celles qui ont mené, en 1979, à la première semaine de relâche officielle au Québec… On se souvient de Fernand Paradis, directeur d’une commission scolaire, qui, pendant ses études en enseignement, avait analysé sur cinq ans les courbes d’absentéisme chez les enfants de la première à la sixième année. Constat : à cette même période, la pointe était plus forte du côté des enseignants aussi… En d’autres mots : tout le monde est fatigué, tabarnak. Et pour ceux qui ne le sont pas, on peut voir ça comme de la prévention… ou une bénédiction.
Toi, Maya, quels sont tes plans pour la semaine de relâche ? Ben, j’travaille. Alors, cette année, je relâche ma débrouillardise, remercie le CPE d’être ouvert les jours où j’en ai besoin et remercie mon chum pigiste de partir en pleine nature avec la plus grande quelques jours. J’aurai des soupers en tête-à-tête, des moments one on one, avec le dernier, ce qui n’est pas à négliger. Ça fait cinq ans qu’il vit avec sa soeur, cinq ans que je soupe avec les deux, célébrons les bienfaits des nouvelles configurations.
Poser la question est y répondre, mais je me suis quand même demandé, à travers tout ça : au retour des vacances, est-ce que les profs voient une différence entre ceux qui ont été pognés dans la sloche ou leur chambre à lire, à s’occuper, à écouter la télé, parce que les parents travaillent, et ceux qui sont allés dans le Sud ? (Insérer ici l’image du t-shirt Humeur Design « ADIOS AMIGOS »)
Professeure d’histoire au secondaire, ma toujours très straight-to-the-point amie Émilie, que je questionne sur ses observations au fil des ans, me ramène à l’essentiel.
« Pour vrai, les élèves n’ont jamais l’air reposés au retour des vacances ! Ils se sont couchés super tard tous les jours, ils ont pris l’habitude de se lever à midi tous les jours… Ils ne trouvent pas ça cool quand le réveil sonne à 6 h le lundi matin ! »
OK, mais là… À quoi ça sert ?
« Ça leur prend quelques jours pour s’en remettre, poursuit-elle. Et quand je leur demande ce qu’ils ont le plus aimé, la réponse qui revient le plus souvent est DORMIR ! Oui, certains me racontent leur voyage, les sorties en ski, les vacances au chalet… Mais ce qu’ils apprécient tous toujours le plus, c’est de ne pas avoir à subir l’horaire de l’école. »
(C’est ici que défilent la majorité des t-shirts Humeur Design.)
« “CHAT” VA BIEN ! »
« J’PRENDS “CHAT” MOLLO ! »
« J’ME REMETS SU’L PITON… »
De plus en plus d’écoles proposeraient des relâches en mars, avec une de plus à Pâques. Imaginez quand le chocolat va embarquer par-dessus ça…
« CHAT » VA, MON COCO ? !