Nouveau lot d’archives poétiques en ligne

Vous voulez (re)voir le Solstice de la poésie québécoise de 1976, avec Nicole Brossard, Gaston Miron, Renaud Longchamps, Josée Yvon et Louis Geoffroy ? Vous le pouvez désormais, en deux ou trois clics : la quasi-totalité des archives littéraires multimédias de Gaëtan Dostie et de la Médiathèque littéraire Gaëtan-Dostie est accessible depuis jeudi sur le portail du Centre d’archives Gaston-Miron (CAGM).
Cette collection vient enrichir de près de 350 documents, captés depuis les années 1970 jusqu’à nos jours, le portail du CAGM. Depuis 2008, le CAGM cherche à mettre en valeur des archives audio ou vidéo sur la littérature québécoise et le discours culturel. La collection Dostie s’ajoute ainsi aux 4500 documents de la collection Radio-Canada.
Certains documents légués par M. Dostie remontent aux années 1960 et 1970. « Mais la plupart des captations — conservées dans leur format d’origine, sans travail d’édition — datent des années 1995 à 2019 : elles chroniquent et documentent, pour l’essentiel, l’actualité poétique et littéraire de la période — de façon subjective et partielle, bien entendu », a indiqué Karim Larose, qui a piloté la numérisation de ces documents pour le CAGM, sur sa page Facebook.
Lancements, spectacles, entrevues, lectures de poèmes s’y trouvent en grand nombre. Les curieux et les chercheurs peuvent désormais accéder à 50 minutes d’entretien capté en 1977 où Alfred DesRochers — oui, le père de Clémence… — se raconte, fume, tousse, récite et chante des chansons folkloriques de son répertoire. Un des documents les plus intéressants de ces archives, selon M. Larose.
On peut aussi regarder une lecture de poésie de cuisine tenue pour l’anniversaire de Roland Giguère, en 1999. Et entendre les poètes Louise Desjardins, Denise Boucher et France Théoret lire leurs poèmes lors du 40e anniversaire des éditions du Noroît, en 2011. Entre autres.
C’est dans un esprit de partage que Gaëtan Dostie a laissé cette part de la collection, sans demander aucune restriction à la consultation, qui peut être faite à distance. « Je souhaite que des projections publiques d’archives littéraires s’organisent », a-t-il indiqué par courriel au Devoir.
Le directeur du Centre d’archives Gaston-Miron, Karim Larose, n’a pu se rendre disponible pour un entretien avec Le Devoir.