Même pas vrai, Larry Tremblay et Guillaume Perreault

« Bonjour. Je m’appelle Marco. J’ai sept ans et demi avec des poussières. Comme dit mon grand-père quand on lui demande l’heure. Il répond toujours : “Il est cinq heures et des poussières.” Il y a toujours de la poussière sur la montre de mon grand-père. » Marco a mille et un commentaires et tout autant de questions à poser sur le monde qui l’entoure. Il avance dans sa vie de petit garçon avec toute la force, l’amour et l’imagination que ça prend pour comprendre et vivre le réel. C’est ce que Tremblay nous livre à travers le quotidien de ce personnage entouré d’une faune qui sait alimenter ses réflexions. Ses parents, sa petite soeur toute neuve qui a « le visage frisé comme chou », son amie Gina qu’il voudrait parfois rayer de sa vie, sans compter son chien qui porte un nouveau nom tous les jours. À la jonction entre l’album et la bande dessinée, ce premier livre jeunesse pour l’auteur de L’impureté témoigne d’une grande sensibilité. Les nombreuses réparties mélangent délicieusement l’absurde, la candeur, l’insouciance, et font ressortir l’authenticité de Marco. Le style délicat de Guillaume Perreault, fait d’un trait noir tout simple sur fonds blancs, de quelques détails posés là où il faut, accompagne habilement ce charmant récit.