Petite géographie de la fuite. Essai de géopoétique, Thierry Prado

« Partir n’est pas un acte de raison. » Que ce soit pour remettre en cause le système, en quête de rédemption ou d’illumination, Thierry Pardo, spécialiste des solutions de remplacement éducatives, né en 1970, nous invite à « redéfinir notre panorama intérieur ». Il dresse ici une typologie où se rencontrent le déserteur (forcément associé au… désert), le pirate, l’exilé volontaire et l’ermite. Une posture libertaire qui manque de concret, de sable et d’air marin. Après tout, la « géographie faite de chiffres et de cartes n’a pour but que de sécuriser l’humanité dans son besoin de contrôle ». À coup de sophismes posés dans un bel écrin de papier, dans une prose gonflée de romantisme et de fantasmes de grands départs — à la fois opaque et éthérée —, l’auteur de Petite géographie de la fuite y fait surtout la preuve qu’il est possible de prendre l’expression « pelleter des nuages » au pied de la lettre.